Éducation en Éthiopie - Définition

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Conclusion

L'Éthiopie est confrontée à de nombreux obstacles historiques, culturels, sociaux et politiques qui ont limité les progrès de l'éducation pendant de nombreux siècles. Pour de nombreux éthiopiens le travail est plus important que l'éducation. Les enfants des zones rurales vont moins à l'école que les enfants des zones urbaines. Même si les choses s'améliorent progressivement, la plupart des familles rurales ne peuvent pas se permettre d'envoyer leurs enfants à l'école parce que les parents pensent que si leurs enfants sont scolarisés, ils ne peuvent pas contribuer aux tâches ménagères et au travail.

Les châtiments corporels sont également un sujet qui a affecté les progrès de l'éducation pendant des siècles. La société éthiopienne attend des enseignants et des parents qu'ils utilisent les châtiments corporels pour maintenir l'ordre et la discipline. En outre, depuis le milieu des années 1970, de nombreux enseignant ont quitté le pays, essentiellement pour des raisons économiques, espérant avoir des salaires plus élevés à l'étranger. Ainsi, en 2006, il y avait plus de médecins éthiopiens vivant à Chicago que dans l'ensemble du pays.

Système actuel

Un Conseil supérieur de l'enseignement supérieur examine et adapte les programmes et budgets de chaque institution. Les universités ont également un Conseil de département et des commissions scolaires. Chacun de ces organes administratifs est assisté de comités. Les commissions scolaires délibèrent sur des propositions relatives aux programmes, aux cours, aux examens, aux promotions ainsi qu'au statut des étudiants. Les conseils de département préparent et soumettent des recommandations au commissions scolaires.

Après leur embauche, les enseignants sont évalués à la fin de chaque semestre (deux fois par an) par leurs élèves, collègues et par le chef de département. Les contrats de travail étant renouvelés tous les 2 ans, les enseignants qui n'ont pas eu la moyenne 2 semestres consécutifs n'obtiennent pas le renouvellement de son contrat.

Alors qu'auparavant tous les enseignants étaient payés de la même manière, le salaire des professeurs dépend désormais de leur classification dans un barème composé de six niveaux de salaires. Après deux ans de service, un enseignant passe au niveau supérieur. Un bon enseignant peut ainsi bénéficier d'augmentations de salaire. Toutefois, de nombreux professeurs se plaignent que leurs salaires sont encore trop faibles.

À la fin des années 1990, l'Éthiopie formait environ 7000 enseignants chaque année. Dans l'éducation supérieur, il y a un peu plus de 2200 professeurs dont les deux tiers ont une maîtrise ou un doctorat, les autres ayant au moins le niveau baccalauréat. Il y a par ailleurs près de 6000 personnels administratifs dans l'enseignement supérieur qui passent 75% de leur temps à enseigner et se consacrent le reste du temps à des activités de recherche.

L'Institut des Études Éthiopiennes (IEE), la première unité de recherche dans le pays, a été créée en 1963. En 1999, il existait en Éthiopie six unités de recherche dans les établissements d'enseignement supérieur : l'IEE, le Centre de recherche agricole Debre Zeit (dans le département agriculture de l'université d'Alemaya), l'Observatoire géophysique de l'institut de recherches pour le développement, l'Institut de recherche en éducation et l'Institut de biopathologie. Les fonds pour la recherche viennent principalement du gouvernement et de donateurs.

L'enseignement supérieur est essentiellement financé par l'état, sous le contrôle du Ministre des finances. Environ 12% du budget de l'éducation est consacré à l'enseignement supérieur dont la moitié pour les seuls salaires. Les bourse d'études accordées aux étudiants éthiopiens à l'étranger ont augmenté ces dernières années, mais les bourses accordées aux étudiants étrangers venant en Éthiopie représentent le double.

Les femmes restent sous-représentées dans le système éducatif éthiopien puisqu'elles ne sont que 15%, la plupart étant inscrites en sciences sociales et très peu dans les secteurs de l'ingénierie, l'agriculture et la pharmacie.

Au cours des dernières années, de nouvelles universités privés sont apparues dont quatre sont officiellement reconnues par le ministère de l'éducation : le Unity University College à Addis-Abeba, le Collège d'enseignement à distance Alfa et le Collège du peuple au peuple à Harar, et le Collège adventiste Awassa. Pour permettre au plus grand nombre d'accéder à l'éducation, une campagne de construction de nouvelles écoles a été lancé avec pour objectif de créer une nouvelle université par région, un lycée général, un lycée technique et un lycée médical.

Lorsque la régionalisation a été introduite en 1993, les éthiopiens ont acquis le droit d'étudier dans leur propre langue. Par ailleurs, le nombre de femmes allant à l'école a doublé entre 1996 et 2000. Si elles n'ont généralement pas le même statut que les garçons, des mesures comme la « discrimination positive » contribuent à rétablir un équilibre. En 2004, l'institut statistique de l'UNESCO ont montré que 44.6% des enseignants de primaire étaient des femmes et que 93,4% des filles étaient scolarisées dans l'enseignement primaire.

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