Église Notre-Dame de Mousty | |
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Latitude Longitude | |
Pays | Belgique |
Région | Wallonie |
Ville | Ottignies-Louvain-la-Neuve |
Culte | Catholique romain |
Type | Église |
Rattaché à | Archidiocèse de Malines-Bruxelles |
Début de la construction | Xe siècle |
Fin des travaux | XXe siècle |
Style(s) dominant(s) | art roman et classicisme |
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L'église Notre-Dame de Mousty est une église romane située à Céroux-Mousty, section de la ville belge d'Ottignies-Louvain-la-Neuve.
L'église Notre-Dame de Mousty a été bâtie sur le site (ou à proximité) d'une villa gallo-romaine.
L'église a été fondée durant le permier quart du Xe siècle mais l'édifice actuel est une église de style roman mosan datant du XIe siècle transformée à l'époque classique, au XVIIIe siècle (1729, 1744 et 1772).
L'église était probablement attenante à un monastère, comme l'indique l'étymologie du lieu : Mousty (Moustiers en 1230) dérive en effet du latin monasterium.
Elle a fait l'objet d'une rénovation importante de 1967 à 1969.
L'église Notre-Dame était une église d'une certaine importance comme l'atteste la présence d'une crypte romane.
La crypte, dont les murs sont blanchis à la chaux, comporte quatre travées couvertes de voûtes prenant appui sur un imposant pilier central et sur huit pilastres latéraux.
Elle est éclairée par quatre fenêtres percées dans les façades du chevet plat.
À l'époque romane, le pavement de la nef de l'église était situé deux mètres plus bas qu'actuellement, ce qui permettait aux pèlerins d'accéder directement de la nef à la crypte.
Mais la crypte fut condamnée suite à un tremblement de terre en 1828 et ne fut dégagée qu'en 1967.
La crypte abrite le moulage d'une tête de femme en marbre trouvée en 1905 dans des ruines romaines proches de l'église de Mousty.
La porte sud |
La nef est précédée d'un narthex. Ce narthex, ajouté en 1771-1772, abrite un sobre portail de style classique ainsi qu'un bénitier en granit porteur d'une marque de tâcheron.
La nef d'origine romane a été fortement transformée au XVIIIe siècle. Initialement, le niveau du sol était nettement inférieur à celui du chœur, ce qui donnait aux pèlerins un accès direct à la crypte située sous le chœur.
Le sol de la nef a été rehaussé de deux mètres au XVIIIe siècle de façon à mettre la nef au niveau du chœur, à la suite de quoi les piliers de la nef ont été partiellement enterrés, ce qui leur confère un aspect trapu. Les angles des piliers ont été chanfreinés de façon à leur donner un aspect moins massif.
Par ailleurs, la voûte a été modifiée, ce qui a fait disparaître les fenêtres romanes de la nef.
La nef abrite une chaire de vérité de la fin de la Renaissance.
Les bas-côtés romans étaient à ce point délabrés qu'ils ont été complètement réédifiés en style classique en 1774.
Les verrières des fenêtres des bas-côtés datent de la restauration de 1967.
Le grand autel du chœur date de 1731 : sa niche centrale abritait une vierge à l'enfant du type « Sedes Sapientiae » disparue depuis la Révolution Française. Le chœur est orné de lambris en chêne de la première moitié du XVIIe siècle.