Collégiale Saint-Lazare d'Avallon | ||
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Latitude Longitude | ||
Pays | France | |
Région | Bourgogne | |
Département | Yonne | |
Ville | Avallon | |
Culte | Catholique romain | |
Type | Collégiale | |
Rattaché à | Archidiocèse de Sens-Auxerre | |
Début de la construction | 1080 | |
Fin des travaux | 1670 | |
Style(s) dominant(s) | Roman | |
Protection | Monument historique (1840) | |
Localisation | ||
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L’église Saint-Lazare est l'église de la ville d'Avallon en Bourgogne. Son architecture est romane et son portail date du XIIe siècle.
Ce bâtiment faisait partie des institutions religieuses composées de chanoines. « On les appelait des Chapitres ou des Collégiales ».
D'origine ancienne, elle était le chef-lieu d'un archidiaconé de l'évêché d'Autun. Le comte Gérard ou Girard aurait voulu sa création. Comme il était d'usage, l'église se trouvait dans l'enceinte du château pour prévenir tout coup de force. De cette église primitive du Ve siècle, placée sous le vocable de Notre-Dame, il ne reste qu'une petite crypte retrouvée en 1861 sous le chœur.
Peu après l'an 1000, elle reçoit d'Henri le Grand, duc de Bourgogne, une relique de Saint-Lazare. Elle conserve le nom de "Notre-Dame" jusqu'en 1146, avant de prendre celui de "Saint-Lazare" (on parlait de saint-Ladre au XIVe siècle). La collégiale vit alors affluer les pèlerins en route vers Saint-Jacques de Compostelle, attirés par la relique de Saint-Lazare. Elle vit également affluer les dons : les ducs de Bourgogne augmentèrent les prébendes jusqu'à 24, les seigneurs de Chastellux, de Villarnoult, de Vésigneux firent preuve de largesses.
En 1080, l'édifice est reconstruit et son plan rappelle celui des anciennes basiliques. « De cette époque date le chœur voûté en quart de sphère… des arcades en plein-cintre, les deux chapelles , en demi-cercle, et une partie des bas-côtés ». C'est le pape Pascal II qui vient en personne consacrer la nouvelle église en 1106.
Au XIIe siècle , l'abbaye de Cluny, dont dépendait l'église d'Avallon, fit construire une très belle façade dont ne restent que deux portails. Sur ceux-ci, à côté des bas-reliefs et des statues colossales, on peut admirer des colonnes torses parfaites.
Des calamités naturelles vont s'abattre sur cette église : en 1589, la foudre brûle le clocher. En 1601 le vent détruit trois des quatre clochetons de pierre. En 1633 la tempête renverse la grande tour ainsi que le clocher, tandis que la première voûte intérieure de la nef s'effondre, remplissant le cimetière de décombres. Le chapitre de la Collégiale s'efforça de relever, tant bien que mal, le haut du portail et fit édifier en 1670 la tour visible aujourd'hui.
En 1860-65 des travaux importants de restauration ont été entrepris : déblaiement du sol, vieilles tombes replacées, installation d'un grand buffet d'orgues sculpté.