Électrocardiographie - Définition

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Introduction

L'électrocardiographie est la technique d'enregistrement des courants électriques accompagnant les contractions du cœur. Elle est réalisée grâce à un électrocardiographe relié au patient par des électrodes.

L'électrocardiographie (ECG) est une représentation graphique du potentiel électrique qui commande l'activité musculaire du cœur. Ce potentiel est recueilli par des électrodes à la surface de la peau.

L'électrocardiogramme est le tracé papier de l'activité électrique dans le cœur. L'électrocardiographe est l'appareil permettant de faire un électrocardiogramme. L'électrocardioscope, ou scope, est un appareil affichant le tracé sur un écran.

C'est un examen rapide ne prenant que quelques minutes, indolore et non invasif, dénué de tout danger. Il peut être fait en cabinet de médecin, à l'hôpital, voire à domicile. Son interprétation reste cependant complexe et requiert une certaine expérience du clinicien. Il permet de mettre en évidence diverses anomalies cardiaques et a une place importante dans les examens diagnostiques en cardiologie.

Histoire de l'électrocardiographie

Willem Einthoven inventa le galvanomètre à cordes au début du 20e siècle.

Les courants électriques qui circulent dans le cœur entraînent des potentiels électriques et sont les responsables de l'activité musculaire cardiaque. Ces potentiels électriques sont connus depuis les travaux de Carlo Matteucci en 1842. Les premières expérimentations sont réalisées en 1878 par John Burden Sanderson et Frederick Page qui détectent à l'aide d'un électromètre capillaire les phases QRS et T. En 1887 le premier électrocardiogramme humain est publié par Augustus D. Waller. En 1895 Willem Einthoven met en évidence les cinq déflexions P, Q, R, S et T, il utilise le galvanomètre à cordes en 1901 et publie les premières classifications d'électrocardiogrammes pathologiques en 1906. Il obtiendra en 1924 un prix Nobel pour ses travaux sur l'électrocardiographie. Les dérivations précordiales sont utilisées pour le diagnostic médical à partir de 1932 et les dérivations frontales unipolaires à partir de 1942, ce qui permet à Emanuel Goldberger de réaliser le premier tracé sur 12 voies.

On notera qu'en 1938 une conférence internationale transatlantique a fixé la position des dérivations précordiales, V1 à V6.

Aujourd'hui l'électrocardiographie est une technique relativement peu coûteuse, permettant à l'aide d'un examen indolore et sans danger, de surveiller l'appareil cardio-circulatoire, notamment pour la détection des troubles du rythme et la prévention de l'infarctus du myocarde.

Les douze dérivations

L'ECG à 12 dérivations a été standardisé par une convention internationale. Elles permettent d'avoir une idée tridimensionnelle de l'activité électrique du cœur.

L'ECG à 12 dérivations comporte six dérivations frontales (DI DII DIII aVR aVL et aVF) et six dérivations précordiales (V1 à V6).

Six dérivations frontales

  • DI : mesure bipolaire entre bras droit et bras gauche.
  • DII : mesure bipolaire entre bras droit et jambe gauche.
  • DIII : mesure bipolaire entre bras gauche et jambe gauche.

La lettre D pour dérivation n'est pas en usage dans les pays anglo-saxons qui les appellent tout simplement I, II et III

  • aVR : mesure unipolaire sur le bras droit.
  • aVL : mesure unipolaire sur le bras gauche.
  • aVF : mesure unipolaire sur la jambe gauche.

La lettre a signifie "augmentée"

DI, DII, et DIII décrivent le triangle d'Einthoven, et on peut calculer la valeur de toutes ces dérivations à partir du signal de deux d'entre elles. Par exemple, si on connaît les valeurs de (DI) et (DII) : Enoncé de la Theorie d'Einthoven : le cœur se trouve au centre d'un triangle équilatéral formé par les membres supérieurs et la racine de la cuisse gauche.

  • III = III
  • aVF = III / 2
  • aVR = − I / 2 − II / 2
  • aVL = III / 2

Ces équations expliquent que les électrocardiogrammes numériques n'enregistrent plus en réalité que 2 dérivations et restituent les 4 autres à partir de celles-ci par simple calcul.

Six dérivations précordiales

  • V1 : 4e espace intercostal droit, bord droit du sternum (parasternal).
  • V2 : 4e espace intercostal gauche, bord gauche du sternum (parasternal).
  • V3 à mi-chemin entre V2 et V4.
  • V4 : 5e espace intercostal gauche, sur la ligne médioclaviculaire.
  • V5 : même horizontale que V4, ligne axillaire antérieure.
  • V6 : même horizontale que V4, ligne axillaire moyenne.

Autres dérivations

Elles sont faites dans certains cas pour affiner, par exemple, le diagnostic topographique d'un infarctus du myocarde.

  • V7 : même horizontale que V4, ligne axillaire postérieure.
  • V8 : même horizontale que V4, sous la pointe de la scapula (omoplate).
  • V9 : même horizontale que V4, à mi-distance entre V8 et les épineuses postérieures.
  • V3R, symétrique de V3 par rapport à la ligne médiane.
  • V4R, symétrique de V5 par rapport à la ligne médiane.
  • VE, au niveau de la xiphoïde sternale.
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