Éléphant de mer du sud - Définition

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Populations

Harem sur une plage des îles Kerguelen

La population mondiale serait comprise entre 600 000 et 740 000individus. Les études de suivi des populations et de marquage ont démontré l'existence de sous-populations géographiques propres à chacun des trois océans.

Le pistage au moyen de balises Argos a permis de suivre les itinéraires parcourus par les éléphants de mer et ainsi de montrer que les principales zones d'alimentation se situaient en bordure du continent antarctique pour les populations des océans Indien et Pacifique, mais restaient cantonnées au nord du front polaire pour la population de Géorgie du Sud. S'il arrive que les éléphants de mer accostent occasionnellement en Antarctique pour se reposer ou même parfois pour y muer, ils se rassemblent surtout pour se reproduire en zone sub-antarctique, exception faite de quelques petites colonies avancées dont la plus proche du pôle est celle de l'île du Roi George dans les îles Shetland du Sud.

La sous-population la plus importante est celle de l'Atlantique Sud avec plus de 400 000 individus dont environ 350 000 se reproduisent en Géorgie du Sud, les autres colonies de reproduction se situant aux îles Malouines, sur la presqu'île de Valdés en Patagonie argentine, aux îles Sandwich du Sud, Orcades du Sud et Shetland du Sud, à l'île Bouvet et à l'île Gough (du groupe de Tristan da Cunha).

La deuxième sous-population, du sud de l'Océan Indien, compterait au maximum 200 000 individus dont les trois-quarts aux îles Kerguelen et le reste aux îles Crozet, Marion et Prince-Édouard, et Heard. Quelques individus se reproduisent aussi sur l'île Amsterdam.

La troisième sous-population, d'environ 75 000 individus, fréquente les îles sub-antarctiques de l'Océan Pacifique au sud de la Tasmanie et de la Nouvelle-Zélande, principalement l'île Macquarie.

Des colonies auraient par ailleurs existé autrefois en Tasmanie, à Sainte-Hélène et aux îles Juan Fernandez au large du Chili.

Il arrive parfois que des individus au moment de la mue remontent jusqu'au Brésil, en Afrique du Sud ou en Australie. On signale également de temps à autre des animaux égarés sur les côtes de l'île Maurice ou de La Réunion.

Après la fin des grandes chasses phoquières du XIXe siècle, les éléphants de mer du sud ont recouvré des effectifs importants dès les années 1950, puis on a assisté à un déclin régulier et inexpliqué des sous-populations de l'Océan Indien et de l'Océan Pacifique. Les effectifs semblent aujourd'hui stabilisés sans qu'on ait encore compris les raisons de cette fluctuation. On a pu évoquer un phénomène de dépression suite à une remontée démographique trop rapide par rapport aux ressources vitales, une modification du climat, une compétition avec les autres espèces dont les effectifs remontaient également, voire une influence néfaste des techniques de suivi scientifique.

Statuts de protection

Les éléphants de mer figurent dans le blason des Terres australes et antarctiques françaises

Les éléphants de mer du sud figurent à l'annexe II de la CITES depuis 1975. Cette citation est dans les faits devenue sans objet car l'espèce ne fait plus aujourd'hui l'objet de chasses ou de commerce. Alors que l'espèce septentrionale (Mirounga angustirostris) a été retirée en 1992 de la liste de l'annexe II, la révision du statut de Mirounga leonina, dont est chargée l'Australie, n'est pas encore effectuée.

L'éléphant de mer du sud est classé depuis 1996 sur la Liste rouge de l'UICN dans la catégorie de préoccupation mineure (LC).

La plupart des législations nationales assurent néanmoins sa protection intégrale, notamment pour la France, l'arrêté interministériel du 27 juillet 1995 sur la protection des mammifères marins.

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