Être et avoir | |
Réalisation | Nicolas Philibert |
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Photographie | Christian Guy |
Montage | Nicolas Philibert |
Musique | Philippe Hersant |
Production | Gilles Sandoz, Serge Lalou |
Société(s) de production | Maïa Films, Les Films d'ici |
Pays d’origine | France |
Langue(s) originale(s) | français |
Format | couleurs - 1:66 - 35 mm - Dolby SR |
Genre | documentaire |
Durée | 104 minutes |
Sortie | présenté à Cannes le 19 mai 2002 sortie nationale le 28 août 2002 |
Principale(s) récompense(s) | sélection officielle à Cannes César du meilleur montage Prix Louis-Delluc Étoile d'or du film Prix du cinéma européen |
Être et avoir est un film documentaire français réalisé par Nicolas Philibert. Présenté en sélection officielle au Festival de Cannes en mai 2002 et sorti en France le 28 août 2002, le film suit pendant une année scolaire un instituteur et sa classe unique d'enfants de 4 à 11 ans dans une école communale située à Saint-Étienne-sur-Usson, dans le Parc naturel régional Livradois-Forez, en Auvergne.
Être et avoir a été bien accueilli par les critiques qui ont salué sa simplicité et souligné l'émotion dégagée par les acteurs. Le travail de montage de Nicolas Philibert a été récompensé par un César et le film a reçu de nombreux prix. À la surprise du réalisateur, le film a rencontré un grand succès auprès du public et a été vu par près de deux millions de spectateurs en France et plus d'un million au total dans les dix-sept pays où il est sorti. Il a été le vingtième film le plus vu au cinéma en France en 2002 et représente le plus important succès en salle pour un documentaire non-animalier.
Par la suite, le film a fait l'objet d'une polémique lorsque, face au succès rencontré, l'instituteur ainsi que des familles des enfants filmés ont estimé avoir été abusés par le réalisateur et ont réclamé leur part sur les bénéfices du film ainsi qu'un droit sur l'utilisation commerciale de leur image, ce qui a relancé le débat sur l'avenir des films documentaires .
Le film ouvre avec une séquence où deux tortues se promènent sur le sol de la classe, déserte, avant l'ouverture de l'école, puis sur le ramassage des élèves, par un matin enneigé.
L'apprentissage de la lecture et la question de « vivre ensemble » est un thème que le réalisateur Nicolas Philibert a toujours voulu aborder. Au printemps 2000, il souhaite réaliser un document sur le monde rural et en particulier sur les difficultés financières rencontrées par certains paysans. C'est en prospectant qu'il eu alors l'idée de réaliser un film sur la vie d'une école d'un petit village.
Nicolas Philibert souhaitait une école située dans un milieu rural, de moyenne montagne, avec des hivers longs et rigoureux et son choix s'est porté sur le Massif central. L'école ne devait avoir qu'une classe unique, un effectif réduit, comprenant des élèves du CP au CM2. La classe devait enfin être spacieuse afin que l'équipe de tournage puisse s'y déplacer sans gêner l'instituteur et les élèves et lumineuse pour ne pas nécessiter un éclairage artificiel.
Les recherches ont duré cinq mois et après avoir localisé 400 écoles et visité une centaine, le choix de Nicolas Philibert s'est porté sur l'école de Saint-Étienne-sur-Usson, dans le Puy-de-Dôme, au cœur du parc naturel régional Livradois-Forez.
Le tournage s'est déroulé de décembre 2000 à juin 2001 pour une durée totale de dix semaines réparties en six périodes. Afin de se faire connaitre et accepter par la classe, l'équipe de tournage, composée de quatre personnes, Nicolas Philibert, un chef opérateur, un assistant caméra et un ingénieur du son, a passé la première journée a expliquer à quoi servait tout le matériel. Durant les différentes séances de tournage, le réalisateur a pris des notes sur la progression des élèves, les saisons, les changements climatiques et le temps et a également tourné de longs plans extérieurs afin de rythmer la vie de l'école au cours d'une année.