L'étymologie du mot pont est clairement identifiée. Ce mot est issu d'une racine indo-européenne *pent- qui signifiait "voie de passage, chemin". En grec, la forme patos, signifiait "le chemin". Puis, en latin, la forme pons, pontis avait le sens du français actuel. C'est en fait la forme à l'accusatif pontem, qui a donné pont en français.
Pour les langues germaniques, l'étymologie des noms actuels Brücke (allemand) et bridge (anglais) est plus difficile à clarifier. Les linguistes pensent trouver l’origine dans une racine celtico-germano-slave signifiant le tronc d'arbre, le madrier. Le pont originel étant un simple tronc d’arbre et les premiers ponts étant en bois semblant les fondements de cette origine.
Les locutions associées au mot pont sont nombreuses. Elles apparaissent dès les origines de la langue. Deux grandes périodes marquent leur développement : à l’époque classique, au XVIIe siècle, et à l’époque moderne, au XIXe siècle. Toutefois la plupart de ces locutions sont aujourd’hui vieillies, voire désuètes. Rares sont celles qui semblent relever d’un usage qui n’ait pas trop perdu pour être compris. Certaines ne sont comprises que par certains spécialistes, comme le pont aux ânes par les enseignants de mathématiques, le pont dans la lutte, le petit pont ou le grand pont dans le football. Être sur le pont, utilisé par la génération des années 50 tend à disparaître. Finir sous les ponts, qui tendait à être oubliée, a retrouvé, à l’inverse, de la vivacité, avec l’augmentation de la précarité sociale. Couper les ponts relève de cette même précarité. Faire le pont est également devenu très courant avec l’augmentation des congés liée à l’aménagement du temps de travail. Par extension d’autres expressions apparaissent comme faire le viaduc.
Les noms désignant le « pont » varient d'une langue à une autre au sein de l'Europe: il n'y a pas domination d'une seule racine. Ce phénomène de variation s'exerce de surcroît à l'intérieur d'un même groupe, comme le montrent les formes germaniques ou grecques : ionien-attique gefura, béotien befura, crétois defura, etc.
Dans les langues romanes tout d'abord, ce sont des mots héritiers du latin pons, -tis, « pont, passerelle joignant deux points », qui se sont perpétués, sous son genre masculin ou sous le genre féminin : français pont, italien ponte, espagnol puente, portugais ponte, roumain punte, catalan pont, sarde ponte. On rattache le latin pons, -tis à la racine de l'indo-européen *pent-, « passage, chemin ». Cette racine se retrouve dans toute une série de mots d'origine indo-européenne désignant le « chemin », le « passage »:
Pour les langues germaniques, l'étymologie des noms actuels Brücke (allemand) et bridge (anglais) est plus difficile à clarifier. Il semble que la structure primitive des premiers ponts, à savoir un simple tronc d’arbre, en soit à l’origine. Les étymons de ces noms sont brugga en vieux haut-allemand et brycg en vieil anglais, tous deux issus du germanique *brugjo, mot féminin, qui signifie « le passage, la chaussée ». À côté, on relève le vieux nordique brû, « le pont », que l'on peut comparer avec les mots slaves, comme l'ancien russe bervi, « le radeau », l'ukrainien berv, « la souche ou le tronçon d'arbre », le serbo-croate brv, « la poutre », le bulgare brbv, « le sentier, le chemin ». On peut ainsi en déduire une racine celtico-germano-slave *bhrw-, « le tronc d'arbre, le madrier » et « le simple pont (fait d'un tronc) », liée à la lexie bru. Il semble également que le germanique *brugjo soit aussi apparenté à la racine germanique *druko-, « le petit tronc », de l'indo-européen *deru, « l'arbre, le bois ». Ainsi retrouve-t-on le mot Prügel, « le bâton » en allemand.
En liaison lointaine avec ce mot, il existe une racine gauloise briva, que l’on, peut retrouver aujourd'hui dans les toponymes comme Brives, Brioude, qui semblerait signifier « le pont ».
En russe, c'est le terme most qui signifie aujourd'hui le « pont », héritier du slave mostu, masculin de même sens, à rattacher au verbe meta qui signifie « lancer ». Most, qui est une ville de la région d'Ústí nad Labem en Tchéquie, est par exemple traduit en allemand par Brüx, on retrouve dans les deux cas les racines respectives du mot « pont ».
La première attestation de pont en ancien français date de 1080, dans la Chanson de Roland. D'ailleurs, à cette époque, on relève trois graphies différentes du mot pont : pon, pom et enfin pont. Puis les sens figurés de pont (c'est-à-dire "ce qui sert de lien entre deux choses") sont apparus assez tôt dans la langue, vers 1200.