Fatu Hiva - Définition

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Faune et flore

Fatu Iva possède le climat le plus humide de tout l'archipel. Étant la plus au sud, la plus proche du tropique du Capricorne, et grâce à ses crêtes élevées et abruptes, les pluies se déversent en abondance, donnant naissance à une végétation riche, avec en premier lieu les mangues mais aussi les bananes, les pamplemousses, les citrons, les oranges, les papayes... Les mangues sont à la libre disposition de tous et sont aussi courantes que les châtaignes en métropole à l'automne. La forêt tropicale humide occupe la majeure partie de l'île.

Vue du centre de l'île. La forêt primaire occupe presque tout l'espace.

Administration

L'île est le chef-lieu de la commune de Fatu Iva. Elle est située au sud-est de l'archipel et c'est le point d'accostage le plus logique pour les navigateurs qui traversent le Pacifique en suivant les alizés, en provenance des Galàpagos ou du Panama. Ce n'est cependant pas le point d'entrée officiel qui lui se trouve à Hiva Oa. La commune fait partie de la Subdivision des Marquises.

Au niveau des élections législatives française, elle appartient à la deuxième circonscription de la Polynésie française, dite Circonscription Est, composée des trois archipels de l'est de la Polynésie (Marquises, Tuamotu et Gambier) et des communes du sud-est de Tahiti.

Infrastructures

Une unique piste en terre, longue de dix-sept kilomètres, relie les deux villages. Très accidentée, surtout près de Hanavave, les pluies la ravinent fréquemment et la rendent dangereuse à la circulation. Les habitants préfèrent utiliser le bateau pour rallier l'autre village (un quart d'heure de navigation suffit). On peut trouver dans l'île :

  • Mairie, infirmerie
  • Pensions de famille
  • Une cabine téléphonique publique
  • Pas de banque (la carte bleue n'est pas acceptée)

Démographie

Démographie de Fatu Iva depuis 1971

La population de l'île est inférieure à 600 personnes, qui se répartissent dans deux villages sur la côte ouest :

  • Omoa au sud, situé dans la baie du même nom. C'est le chef-lieu de la commune, où se trouve la mairie.
  • Hanavave au nord, au fond de la Baie des Vierges, anciennement appelée Baie des Verges, ainsi nommée en raison de nombreuses protubérances en forme de verges qui modèlent un paysage fantastique et grandiose.

Les deux baies s'ouvrent vers l'ouest, à l'abri des vagues formées par l'alizé sur plus de 3000 milles. Elles ont beau être sous le vent des îles, elles ne sont pas à l'abri de furieuses rafales, dépassant les 40 nœuds (74 km/h).

Les habitants de Fatu Iva parlent le français et le marquisien du sud.

Fatu Iva connait un déclin démographique depuis la fin des années 1990, essentiellement par émigration :

  • Émigration « scolaire » : n'ayant pas de collège dans l'île, les jeunes sont obligés de partir très tôt, d'abord pour Hiva Oa, puis à Papeete pour aller au lycée. Beaucoup ne reviennent pas à Fatu Iva par la suite.
  • Émigration économique : les perspectives de développement de l'île sont limités par son isolement. C'est la plus éloignée des autres lieux de peuplement de l'archipel, et elle ne possède pas de piste d'atterrissage, impossible à construire à cause du relief trop accidenté. Elle est ravitaillée uniquement par bateau.

Noms alternatifs

  • Fatu Iva : nom véritable de l'île. Le H de Hiva n'est apparut que par contamination du nom des deux îles principales de l'archipel, Nuku Hiva et Hiva Oa. Dans la légende de la construction des îles Marquises, selon laquelle chaque île de l'archipel est une partie de la maison des Dieux, Fatu Iva représente la toiture, formée de neuf (Iva) tresses (fatu) de feuilles de palmier. D'après d'autres sources, Fatu Iva pourrait se traduire plutôt par « la neuvième île », ce qui n'est pas incompatible avec la géographie de l'archipel.
  • Santa Magdalena en 1595, par Alvaro de Mendaña, d'après Sainte Madeleine, dont la fête tombe le 21 juillet dans le calendrier catholique.
  • Hatauheva en 1817, par Camille de Roquefeuil lors de son tour du monde sur "le Bordelais" (cf. Maison de Roquefeuil-Blanquefort);
  • Fatou-Hiva en 1838 par Dumont d'Urville
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