Fièvre Congo-Crimée | |||||||||
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Classification des virus | |||||||||
Type | Virus | ||||||||
Groupe | Groupe V | ||||||||
Ordre | Nairovirus | ||||||||
Famille | Bunyaviridae | ||||||||
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Fièvre hémorragique de Congo-Crimée Classification et ressources externes | |
CIM-10 | A98.0 |
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CIM-9 | 065.0 |
DiseasesDB | 31969 |
La fièvre hémorragique de Congo-Crimée est une fièvre hémorragique virale due à un virus du groupe des Nairovirus, groupe constituant l'un des cinq genres de la famille des Bunyaviridae. Les 32 membres du genre Nairovirus se transmettent sans exception par l'intermédiaire d'acariens (comme les tiques argasidae ou ixodidae) mais seuls trois d'entre eux sont avec certitude à l'origine d'infections humaines : le virus Dugbe, le virus de la maladie du mouton de Nairobi et celui de la fièvre hémorragique de Congo-Crimée, le principal agent pathogène chez l'homme parmi les trois. Bien qu'il s'agisse avant tout d'une zoonose, des cas sporadiques et des flambées épidémiques se produisent chez l'homme. Cette maladie est endémique dans de nombreux pays d'Afrique, d'Europe et d'Asie et, en 2001, des cas ou des flambées ont été notifiés au Kosovo, en Albanie, en Iran, au Pakistan et en Afrique du Sud.
La maladie a été décrite pour la première fois en Crimée en 1944, ce qui explique qu'elle ait été appelée fièvre hémorragique de Crimée. En 1969, il a été établi que l'agent pathogène responsable était identique à celui de 1956 au Congo. L'association des deux noms a donné le terme de fièvre hémorragique Congo-Crimée. La maladie est grave et entraîne une mortalité élevée chez l'homme. Mais elle survient rarement, on peut supposer qu'elle est plus courante chez l'animal.
Lièvres, oiseaux, tiques, rongeurs, animaux domestiques
Des cas ont été rapportés dans l'ouest de la Crimée, la presqu'île de Kersch, le Kazakhstan et l'Ouzbékistan, les régions de Rostov et l'Astrakhan en Russie, ainsi qu'en Bosnie-Herzégovine, en Albanie, en Bulgarie, en Iraq, dans la Péninsule arabe, au Pakistan, dans l'ouest de la Chine, en Afrique tropicale, en Afrique du Sud et en Turquie (centre et partie nord de l'Anatolie).
Il a une répartition géographique étendue, à l'instar du vecteur, la tique. On a établi sa présence en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et en Europe orientale. Les agents de santé dans les zones d'endémie doivent être conscients de cette maladie et connaître les mesures correctes de lutte pour se protéger, ainsi que leurs patients, du risque nosocomial (transmission en milieu hospitalier).
La durée d'incubation varie selon le mode de contamination. Après une piqûre de tique, elle est en général d'un à trois jours, pouvant aller jusqu'à neuf jours au maximum. Après contact avec du sang ou des tissus contaminés, elle est en général de cinq à six jours, mais peut se prolonger jusqu'à un maximum documenté de treize jours.
Fièvre, myalgies, vertiges, raideur et douleurs de la nuque, douleurs dorsales, céphalées, yeux sensibles et photophobie. Dans certain cas, des vomissements ainsi que des maux de gorge, pouvant s'accompagner de diarrhées et de douleurs abdominales.
Un suivi intensif est obligatoire pour le remplacement du volume et des constituants sanguins. On a utilisé la ribavirine (antiviral), avec apparemment de bons effets, sur les cas établis. Il semble que les présentations orales et intraveineuses soient aussi efficaces l'une que l'autre.
L'utilité de la méthode thérapeutique des plasmas immuns prélevés sur des patients guéris n'a pas été prouvée bien qu'elle ait été utilisée à plusieurs reprises.