Fort Catinat du Larmont supérieur | |
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Description | |
Type d'ouvrage | Fort Séré de Rivières en pierre de 1re génération. |
Dates de construction | 1880 - 1883 |
Ceinture fortifiée | Pontarlier |
Utilisation | Fort militaire |
Utilisation actuelle | . |
Propriété actuelle | |
Garnison | 400 à 500 hommes |
Armement de rempart | |
Armement de flanquement | |
Organe cuirassé | |
Modernisation béton spécial | |
Programme 1900 | |
Dates de restructuration | |
Tourelles | |
Casemate de Bourges | |
Observatoire | |
Garnison | |
Programme complémentaire 1908 | |
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Le fort Catinat du Larmont supérieur est un fort militaire construit au XIXe siècle. Il fait partie du système Séré de Rivières. Érigé en France dans le département du Doubs près de Pontarlier, il se situe en surplomb de la ville à 1 170 m d'altitude. Il avait pour mission de contrôler les voies d'accès venant de Suisse et de Cluses, et de protéger le fort de Joux.
Il fait partie d'un ensemble défensif comprenant également :
Sa construction date de 1880-1883. La particularité de ce fort est que, d'origine, il n'est entouré d'un fossé que sur trois côtés, ce qui le rend vulnérable.
Le fort déjà ancien a disposé d'une petite garnison et de quatre mitrailleuses, d'un stock limité de munitions et de grenades.
Le 16 juin 1940, les Allemands sont signalés. A 19 h 30, un flot de troupes en retraite traverse Pontarlier se dirigeant vers Morez par la route Pontarlier-Oye-et-Pallet. La 14e demi-brigade composée de troupes variées et sous les ordres du chef de bataillon Davouze reçoit l'ordre de s'opposer à la progression ennemie et de retarder son avance. La nuit se passe à organiser les défenses.
Le 17 au matin, à 5 h 30, quatre automitrailleuses allemandes dont une équipée de TSF, sont repérées à la sortie Est de Pontarlier. Le lieutenant Pavelet est chargé de les identifier et part avec quatre hommes dans une voiture, retrouve les véhicules et prend contact. Les cinq hommes réussissent à fuir et rejoignent le fort où se trouve l'état-major de la 4e demi-brigade. La garnison du fort est renforcée par des douaniers et par divers éléments de troupes à armements variés. De nombreuses femmes et des enfants sont également venus se réfugier dans les abris. Tous les défenseurs sont maintenant à leur poste de combat. A 11 h 45, l'attaque se déclenche par un violent bombardement de pièces de 105 et 210. L'artillerie française en position dans la région de Grange-Dessus est anéantie par l'aviation. Le fort ne peut donc se défendre que par lui-même. Pendant six heures, les obus tombent et à 13 h 15 toutes les communications sont coupées. L'infanterie allemande attaque alors le fort sur trois côtés, mais elle est tenue en respect. Les défenseurs effectuent un feu continu, mais deux mitrailleuses sur quatre sont détruites. Vers 18 h, l'infanterie allemande arrive au contact du fort. A 18 h 45, un premier assaut est lancé, les Allemands descendent dans les fossés à l'aide de cordes mais sont repoussés. Par six fois les attaques allemandes sont rejetées. A 19 h 40, il ne reste plus qu'une seule mitrailleuse et très peu de munitions. Les Allemands tentent d'enfoncer la porte mais sont repoussés une fois encore. La situation est désespérée, mais le but de retarder l'ennemi est atteint. Le général allemand propose aux défenseurs la reddition du fort. A 20 h la garnison composée de 122 hommes et 8 officiers sort du fort en présence des troupes allemandes qui lui présentent les armes. Les officiers pourront garder leurs armes, bagages et chevaux, et seront logés dans un hôtel de Pontarlier (collection Bestetti Philippe).