Fortifications de Caen - Définition

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Destruction des enceintes

La destructions des fortifications commence à la fin du XVIIe siècle par les Petits murs, rendus obsolètes par la construction de la courtine. La Tour Saint-Jacques et la Porte des Jacobins sont ainsi détruites pour ouvrir la rue de Bernières.

Mais le mouvement s'accélère dans la seconde partie du XVIIIe siècle quand les édiles et les officiers royaux conçurent de grands plans d’urbanisme pour aérer la cité médiévale. En 1716, les murs le long des quais entre la tour aux Landais et le pont Saint-Pierre sont abattus ; de l’autre côté de cette tour, les murs soutenus par des terrasses sont arasés et le terrain pavé afin d’élargir la rue des quais. Afin d’aménager la place Saint-Pierre et d’améliorer la circulation générale, notamment sur l'axe Paris–Cherbourg, on détruit le Châtelet en 1755. Au sud de l'île Saint-Jean, on démolit la Porte Millet au début des années 1760 pour la même raison. Dans les années 1750 encore, l’intendant de la Généralité de Caen, François-Jean Orceau de Fontette, fait raser une partie des remparts vers le Coignet aux Brebis, extrémité ouest de la place Saint-Sauveur, pour aménager la place Fontette et ouvrir une nouvelle voie d’accès à la ville par l’ouest à travers les jardins de l’Abbaye aux Hommes, la rue Guillaume le Conquérant. La porte Saint-Étienne est détruite en 1758. La Tour Chastimoine est détruite à la fin des années 1780 pour construire le nouveau Palais de Justice. Vers 1750- 1760, la Porte de Bayeux est démolie pour créer la place Saint-Martin et en 1785, la porte Saint-Julien disparait. En 1786, on comble les Fossés Saint-Julien pour les aménager en promenade. Les fortifications des deux abbayes furent également démantelées. On aménagea les jardins de l’Abbaye aux Hommes en remblayant le terrain pour créer une grande esplanade.

Les destructions continuent tout au long du XIXe siècle jusque dans la première partie du XXe siècle. En mai 1806, la porte des Près est démolie. Sur l’ancienne courtine, est créé l’actuel Boulevard Bertrand. En 1821, les vestiges de l’enceinte de l’Abbaye aux Dames furent également démolies En 1830, les Tours du Massacre et Malguéant sont également démantelées. En 1922, le Canal Robert est comblé.

Les vestiges

On peut encore retrouver des traces des différentes enceintes dans le tissu urbain d’aujourd’hui :

  • le château de Caen qui offre un très bel ensemble fortifié médiéval (vue satellite) ;
  • la tour Leroy, un des vestiges les plus connus et les plus visibles (vue satellite) ;
  • la tour Saint-Julien dans le mur du Collège Pasteur et les anciennes murailles de la ville qui délimite le sud des Fossés Saint-Julien (vue satellite) ;
  • les soubassements d'une tour accolée à l'abside Renaissance de l'église Saint-Pierre (vue satellite) ;
  • les anciennes murailles de la ville au pied de l’église Saint-Étienne-le-Vieux (vue satellite) ;
  • la tour Puchot (XIVe siècle), vestige du système défensif de l'abbaye aux Hommes (vue satellite) ;
  • la tour Guillaume (XIVe siècle) de l’enceinte de l’abbaye aux Hommes dans la cour du Palais Ducal, rue Lebailly (vue satellite).

La trace des fortifications peut également être retrouvée dans le nom des rues :

  • Rue Porte-au-Berger
  • Rue Porte-Millet
  • Rue de la Chaussée-Ferrée
  • Fossés Saint-Julien
  • Rue des Fossés-du-Château
  • Promenade du Fort (référence au bastion des Jésuites)
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