M31 (Galaxie d’Andromède) | |
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Données d’observation - | |
Ascension droite | 00h 42m 44,2s |
Déclinaison | +41° 16′ 09″ |
Coordonnées galactiques | ℓ=121,17, b=-21,57 |
Constellation | Andromède |
Vitesse radiale | -301 km/s |
Inclinaison | 77,7° |
Orientation du Grand axe | 37,7° |
Magnitude apparente (V) | 3,5 |
Indice de couleur (B-V) | 0,91 |
Indice de couleur (U-B) | 0,50 |
Rougissement (B-V) | 0,062 |
Absorption d’avant-plan (V) | 0,19 |
Type | Sb I-II |
Magnitude absolue (V) | -21,2 |
Module de distance | 24,4±0,1 |
Distance | 760 kpc |
Distance au centre de masse du Groupe local | 300 kpc |
Taille angulaire | 92′×197′ |
Taille physique | 20×44 kpc |
Masse | (2-4)×1011 M |
Masse d’hydrogène atomique (H) | 5,8×109 M |
Masse d’hydrogène moléculaire (H) | 3×108 M |
Masse du noyau | 7×107 M |
Nombre d’amas globulaires | 400±55 |
Nombre de nébuleuses planétaires | 8 000±1 500 |
Taux de novae (par an) | 29±4 |
Abondance d’oxygène (12 + log(O/H)) | 9,0 |
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La galaxie d’Andromède, autrefois nommée (grande) nébuleuse d’Andromède, et aussi connue sous les numéros M31 et NGC 224, est une galaxie spirale géante du Groupe local, très semblable à notre galaxie située dans la direction de la constellation d’Andromède.
Andromède est l’une des rares galaxies visibles à l’œil nu depuis la Terre dans l’hémisphère nord (M33 et M81 sont également visibles sous d’excellentes conditions et le Petit et Grand Nuage de Magellan sont visibles depuis l’hémisphère Sud).
Bien qu’elle soit la galaxie spirale la plus proche de nous, sa distance est encore incertaine. On l’estime entre 2,4 et 2,9 millions d’années-lumière (soit entre 750 et 900 kpc) selon les sources.
La galaxie d’Andromède est l’un des rares corps célestes situés à l’extérieur de notre propre galaxie pouvant être vu à l’œil nu dans des conditions lumineuses et climatiques favorables. C’est également un des objets les plus étendus de la voûte céleste. Son diamètre apparent s’étend autant que cinq Pleines Lunes.
La galaxie du Triangle et M81 sont cependant plus éloignées de notre Galaxie et également visibles à l’œil nu, quoique uniquement dans des conditions d’observation particulièrement favorables.
Selon une étude de l’Institut de radioastronomie millimétrique de Grenoble menée à l’aide de son antenne située près de Grenade en Espagne, la Galaxie d’Andromède regorgerait d’étoiles en formation grâce à des masses énormes de monoxyde de carbone et d’hydrogène moléculaire ; deux gaz indispensables à la formation de véritables pouponnières stellaires.
Mais en règle générale, on y retrouve tous les objets suffisamment étendus que l’on peut trouver, avec une plus grande taille apparente, dans notre propre Voie lactée.
Les bandes d’absorption qui marquent le disque de M31 sont autant de vastes nébuleuses obscures semblables en nature à la Nébuleuse de la Tête de Cheval, par exemple.
Moins abondantes que dans certaines galaxies telles que la Galaxie du Triangle, de nombreuses régions HII comparables à notre Nébuleuse d’Orion sont néanmoins aisément visibles sur les images détaillées et en couleurs où elles apparaissent en rouge.
Un autre type d’objet a été retrouvé en abondance : plus d’une centaine d’amas globulaires ont été détectés dans le disque galactique. Le plus connu et le plus observé est sans aucun doute Mayall II, de magnitude 13,7 et donc visible dans un télescope de 200 mm de diamètre.
On connaît enfin dans M31 une fameuse association stellaire, NGC 206.
L’existence du gigantesque anneau d’étoiles et de poussières (32 000 années-lumière de rayon), et d’un autre plus petit (5 000 années-lumière de rayon), pourrait s’expliquer par la collision avec M32. Cette petite galaxie satellite et Andromède seraient entrées en collision il y a 210 millions d’années. M32 aurait suivi l’axe de rotation d’Andromède à la vitesse de 265 kilomètres par seconde. C’est actuellement le scénario le plus plausible au vu des simulations. D’autres observations soutiennent le modèle de croissance des galaxies par cannibalisme : le disque qui entoure Andromède proviendrait de galaxies disparues ayant été absorbées par cette première.