Géographie de Nauru - Définition

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Géographie humaine

Un micro-État insulaire

La plus petite république au monde a dû à cause de son isolement au milieu du Pacifique occidental développer sur une très petite surface ses infrastructures étatiques et celles permettant d'assurer l'autonomie de ses habitants. C'est ainsi qu'ont été érigés un parlement, un palais présidentiel, un centre social et ainsi de suite, pour permettre à Nauru d'être connectée au reste du monde, un besoin vital pour un pays qui ne produit rien d'autre que du phosphate, plusieurs structures de désenclavement ont ainsi été , une compagnie, Air Nauru, depuis rebaptisée Our Airline a été mise en place, le maintien de cette entreprise largement déficitaire est essentielle pour l'île qui, éloignée des principales lignes aériennes ne pourrait en cas contraire pas être déservie par voie aérienne, elle dispose à Nauru de l'aéroport international de Nauru dont l'unique piste, datant de l'occupation japonaise et étendue en 1992 est assez longue pour permettre l'atterrissage de long courriers. Cet aéroport identifiable sur toutes les cartes de Nauru permet de prendre la mesure de l'exiguïté de l'île et de la place que prend une telle infrastructure. L'île ceinturée d'une barrière de corail dispose aussi de deux ports artificels, le plus ancien est situé à Aiwo dans le Sud-Ouest de l'île, l'autre construit en 1999 grâce à une aide financière japonaise est situé sur la façade orientale de Nauru dans le district d'Anabar, aucun des deux n'est cependant assez profond pour accueillir des navires de haute mer, le déchargement des navires qui assurent le ravitaillement de l'île doit donc être fait au moyen de barges. Nauru dispose par ailleurs de sa propre compagnie de navigation, la Nauru Pacific Line. Sur place une usine de dessalinisation de l'eau vient en complément de ressources acquifères rares et au niveau variable, cette dernière est alimentée en électicité par une centrale électrique gérée par la Nauru Phosphate Company et qui sert principalement à fournir l'énergie nécessaire à l'exploitation du phosphate.

Divisions administratives

Nauru ne possède pas de division territoriale correspondant aux communes. L'île est divisée en quatorze districts regroupés en huit circonscriptions électorales mais aucun n'a de chef-lieu.

Les marques d'une économie minière

Photo prise en 1975 de l'unique chemin de fer de Nauru qui acheminait le phosphate vers la côte jusqu'en 1995.

Les infrastructures minières gérées par la Nauru Phosphate Corporation sont le trait marquant de la géographie humaine de Nauru. Elles sont disposées selon un axe NE-SO du plateau en direction de la côte. Au milieu du plateau se situent les ateliers et le centre de stockage de la NPC, à partir de celui-ci rayonnent plusieurs pistes en direction des rares zones encore pourvues en phosphate toutes situées dans le quart Nord-est de l'île. Le phosphate préalablement stocké est ensuite acheminé vers la côte, anciennement il existait un chemin de fer à voie étroite contournant la lagune Buada par le nord permettant de livrer le phosphate aux usines de transformation situées dans le district d'Aiwo, suite à la cessation de son activité en 1995, seule une route qui contourne la lagune Buada par le Sud puis rejoint Aiwo est utilisée pour ce transfert. À l'arrivée le phosphate subit plusieurs transformations dans une série d'usines mises en réseau, celles-ci occupent une superficie considérable de la bande côtière d'Aiwo et sont situées à proximité des zones d'habitation. De là le phosphate est disposé sur des bandes transporteuses qui empruntent deux séries de structures en cantilever permettant de dépasser la barrière de corail et d'atteindre les eaux profondes où les phosphatiers chargés de l'exportation de ce minerai jettent l'ancre. Les infrastructures liées au phosphate prennent donc une grande place et ont un impact paysager considérable, d'autant plus qu'elles sont vouées à cause de la raréfaction croissante du phosphate à devenir des friches industrielles.

Un espace habitable réduit

Vue aérienne d'une partie de l'agglomération sur la plaine côtière (districts de Denigomodu et Nibok).

Avant la colonisation, la population était répartie sur l'ensemble de l'île mais suite à l'exploitation du phosphate, l'espace habitable s'est considérablement réduit, la majeure partie du centre de l'île est devenue complètement inculte, sa topographie tourmentée y rend toute construction impossible et la quasi absence de couvert végétal la transforme en fournaise. Par conséquent la population a du se concentrer dans les seules zones habitables, la bande côtière et plus accessoirement la lagune Buada. Sur la côte la population c'est établie en un ruban urbanisé structuré autour de la route principale qui fait le tour de l'île. Il est continu dans le Sud-Ouest de l'île à proximité des infrastructures servant à transformer et à exporter le phosphate, c'est là qu'est situé Yaren, le district faisant office de capitale, on y trouve par conséquent les principales institutions de l'État, ainsi que la majeure partie des services à la population, l'habitat est établi sur deux niveaux, à proximité immédiate de la mer où se situent les logements les plus modestes tel l'ensemble formé par les logements des ouvriers immigrés, en surplomb, sur les contreforts du plateau ont été édifiées des maisons plus vastes. Le reste de la côte suit le même schéma bien que l'urbanisation y soit plus lâche, on y trouve certaines infrastructures tel le collège Kayser, le centre commercial Capelle & Partner et l'hôtel Menen. Une communauté d'environ 1000 habitants réside autour de la lagune Buada qui forme une dépression au sein du plateau, la population y est répartie aux abords de la route qui le ceinture, elle-même reliée à la route principale. Le reste du centre de l'île est un désert humain uniquement utilisé pour l'exploitation du phosphate à l'exception du stade Menen qui a servi lors de la solution du Pacifique à l'hébergement de réfugiés afghans. La densité humaine globale de 633 habitants/km2 doit donc prendre en compte cette donnée, ainsi on compte 3 000 hab/km2 dans le Sud-Ouest de l'île. Cela fait de Nauru une île surpeuplée.

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