La population africaine, estimée à 922 millions en 2005, a doublé depuis 1980, et pratiquement quintuplé depuis 1950. L'Afrique a dépassé le cap du milliard d'habitants en 2009. Les États les plus peuplés sont le Nigeria (133 millions d'habitants), l'Égypte (79 millions) et l'Éthiopie (77 millions). La densité est passé de 5 à 28 habitants au km2, restant toutefois largement en deça de la moyenne mondiale (47 hab./km2). Les zones les plus densément peuplées sont la côte du Maghreb d'Agadir à Tunis, la vallée du Nil jusqu'à Assouan, l'Éthiopie, l'Afrique de l'Ouest au sud d'une ligne reliant Dakar, Bamako, Ouagadougou et Abuja ainsi que la côte de l'Afrique australe entre Le Cap et Maputo. Aux extrêmes se trouvent l'île Maurice (600 hab./km2) et la Namibie (2 hab./km2). Contrairement à l'Asie, les grandes vallées fluviales ne sont pas très densément peuplées, à l'exception des bassins du Nil et du Niger.
La population est jeune, avec un âge médian de 17 ans (la médiane mondiale est de 23 ans). 45 % des Africains ont moins de 15 ans (21 % de la population dans l'OCDE, 30 % dans le monde), et les plus de 65 ans ne représentent que 3 % de la population (contre 13 % dans le reste du monde). Au tournant des années 2000, la croissance démographique a diminué, passant de 3 % à 2,3 % sous l'effet conjugué de la baisse de la natalité et de la mortalité due au VIH ; elle n'en reste pas moins la plus élevée du monde. En 2000, 22 % des décès dans le monde eurent lieu en Afrique, pour 13 % de la population. En 2007, ONUSIDA estimait à environ 22 millions le nombre d'africains affectés par le virus du Sida.
L'Afrique subsaharienne, hormis l'Afrique du Sud, atteint des taux de fécondité de 7 enfants par femme. De manière générale, la maîtrise de la natalité coïncide avec la scolarisation des filles et un accès facilité à la contraception, et permet le développement économique du pays en augmentant la part de la population active.
L'exode rural fait progresser l'urbanisation : en 1900, 3 % de la population vivait en ville, contre 9 % pour l'ensemble des pays en voie de développement ; en 2003, les citadins représentaient 55 % de la population totale. Ces migrations, incitées par le niveau de vie et l'accès aux services (eau, électricité, santé), ont eu un impact fortement négatif sur le salaire moyen et le taux d'occupation des habitants des villes, et sur l'environnement urbain avec le développement anarchique de vastes bidonvilles.
Les États nouvellement indépendants, notamment au cours des années 1960, ont tenté d'éliminer le sentiment d'appartenance ethnique pour lui substituer l'identité nationale au sein des frontières héritées du Traité de Berlin – l'un des slogans du Front de libération du Mozambique proclamait que « Pour le bien de la Nation, la tribu doit mourir. » L'ethnie n'en est pas moins restée un fort vecteur d'identité, notamment depuis la récession économique des années 1980 lorsque les États se sont montrés peu aptes à prendre le relais de la famille élargie dans la satisfaction des besoins de base.
Il y a entre 200 et 2000 langues différentes selon la distinction que l'on fait entre langues et dialectes.
Parmi les langues se distinguent :
Il y a aussi des langues qui se perdent ou des langues très spécifiques, comme la langue des Bushmen (Botswana)
Dans la plupart des anciennes colonies, la langue officielle est la langue importée de l'ex-métropole ; cependant seulement 10 % de la population la parle, ce qui montre l'importance des langues locales. Les seuls pays ayant leur langue locale pour langue officielle sont le Lesotho, le Rwanda et le Burundi.
L'économie africaine repose principalement sur l'agriculture de subsistance (qui occupe plus de la moitié de la population) et sur l'exportation de matières premières. En 2003, l'Afrique du Nord et l'Afrique du Sud produisaient chacune 40 % du PNB du continent. Le rôle de l'Afrique sur le marché mondial s'est effrité au cours de la seconde moitié du XXe siècle : moins 2 % des échanges pour 14 % de la population mondiale en 2003 alors qu'en 1960, la part du commerce africain était de 14 % pour 9 % de la population. Pour un PIB par habitant à peu près égal en 1950, celui de la Corée du Sud a été multiplié par 73 tandis que celui de la Côte d'Ivoire a stagné.
Environ 30 % des ressources minérales mondiales se situent dans le sous-sol africain, dont 40% de l'or (Ghana, Afrique du Sud), 60 % du cobalt (République démocratique du Congo, Togo) et 90 % du platine. Il y a un très net décalage entre la richesse des pays et leurs ressources naturelles : les richesses sont exploitées dans une logique coloniale qui a continué avec les élites locales (économie de rente, logique commerciale). La spécialisation agricole qui s'est faite sous la colonisation et qui a perduré par la suite n'est pas rentable et, axée sur l'exportation et la demande des pays occidentaux, ne participe pas au développement de marchés locaux.
La redistribution des richesses est faible : 46 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, soit 298 millions de personnes. Le PIB total de l'Afrique subsaharienne, de 1000 milliards de $, est équivalent à la moitié du seul PIB Français. Sur 49 PMA, 36 sont africains.
La dette extérieure des États africains a triplé entre le début des années 1980 et les années 2000. En 2001, le service de la dette accaparait un peu moins le produit des exportations que celui de l'ensemble des pays en voie de développement (16 % contre 20 %), mais représentait 60 % des PNB, contre moins de 30 % pour l'ensemble des PVD. L'incapacité des pays à rembourser leur dette a poussé le FMI et de la Banque mondiale à imposer des politiques d'austérité, en particulier sur les dépenses sociales. De plus en plus d'États réclament l'annulation pure et simple de la dette.
Entre 1950 et 2000, l'Afrique a enregistré la plus forte croissance urbaine au monde, soit 4,4 %. Les pays qui ont affiché la plus forte croissance (Botswana : 13,5 %, Swaziland : 10,5 %, Tanzanie : 10,3, suivis par le Lesotho, la Libye, la Mauritanie et le Mozambique) comptaient également parmi les plus pauvres en 1960. En 2000, 35 villes dans 26 pays dépassaient le million d'habitants, et quatre en comptaient plus de cinq millions (Le Caire, Lagos, Kinshasa et Johannesburg).
Une telle croissance n'est pas allée sans poser de problèmes aux gouvernements en place, et l'accès aux services et infrastructures de base est resté faible. L'accès à l'eau déclina dans un quart des pays au cours des années 1980. En 1996, 38 % des ménages disposaient d'un accès direct à l'eau courante, 13 % aux égouts, 42 % à l'électricité et 12 % au téléphone. Environ 40 % de la population urbaine vit dans des conditions insalubres.