Glaçure - Définition

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Introduction

La glaçure, appelée aussi émail, est un enduit vitrifiable posé à la surface d'une céramique afin de la durcir, de la rendre imperméable ou de la décorer.

Glaçure d'un grès Odetta, Quimper 1930
Glaçure à cristallisations. Grès de Pierrefonds

Historique

C'est très certainement aux Égyptiens que l'on doit les premières glaçures céramiques. Ces glaçures alcalines (à base de sel) s'obtenaient alors en mélangeant du sel ou de l'eau salée à l'argile des poteries. En séchant, les sels remontaient naturellement à la surface de l'objet et se vitrifiaient à la cuisson.
Les températures de cuisson étaient cependant trop basses pour produire un émail durable. Il faudra attendre les grès d'Europe du nord, vers le XIVe siècle, pour que la glaçure au sel, vitrifiée à haute température, devienne une technique de production maîtrisée.

Parmi les premiers émaux qui aient existé, les émaux naturels de cendres se forment naturellement lors de la combustion des matières végétales, en restituant les minéraux accumulés par les plantes. A haute température, les oxydes minéraux contenus dans la cendre se combinent avec l'argile qui constitue la céramique et forment une glaçure appelée émail naturel de cendre.

Ce n'est que plus tard, dans l'ancienne Syrie, que l'on utilisa les glaçures au plomb pour corriger certains défauts inhérents aux glaçures alcalines (écaillage, mauvaise tenue après cuisson, partiellement solubles notamment pour les récipients de cuisine). Cette technique au plomb toxique et les glaçures alcalines perdureront jusqu'au milieu du XXe siècle.

Toxicité, écotoxicité, certification

Si les glaçures (au sens de toute « substance appliquée sur la surface des carreaux entre le façonnage et le stade final de la cuisson du carreau ») contiennent du plomb, du cadmium ou de l'antimoine (ou un de leurs composés), pour obtenir l'écolabel européen, les glaçures ne doivent pas contenir plus de :

  • 0,5 % de leur poids en plomb ;
  • 0,1% de leur poids en Cadmium ;
  • 0,25% de leur poids en Antimoine.

Principes techniques

Le procédé de glaçurage d'une pièce de céramique nécessite une cuisson dans un four à haute température.

  • La glaçure peut être appliquée à sec, par la projection de sel dans les flammes d'un four à bois ou par l'adjonction de végétaux à l'intérieur du four.
  • Lorsqu'elle est appliquée sous forme liquide, la glaçure se présente comme une poudre fine, composée de minéraux ou d'oxydes, qui doit être mélangée à de l'eau et à d'éventuels additifs. Le mélange doit être homogène et stable dans le temps pour assurer une bonne conservation. Il doit permettre de bonnes conditions d'émaillage, de séchage et de tenue jusqu'à l'enfournement.
Le mélange liquide est appliqué par pulvérisation ou trempage. Une zone non revêtue est réservée sur la pièce pour éviter que celle-ci n'adhère au support durant la cuisson. Lorsque la pièce doit être totalement émaillée, des pernettes sont utilisées lors de l'enfournement.

Selon sa composition, la glaçure pourra être transparente ou opaque, mate ou brillante.

La cohésion de la glaçure et de son support en céramique dépend de la qualité de la terre employée et de la température de cuisson. Les terres cuites vernissées sont les plus fragiles alors que les porcelaines sont les plus résistantes. Dans une porcelaine, comme dans un grès émaillé, la couche de glaçure est totalement liée au support céramique.

On distingue deux grand types d'émaux utilisés pour le glaçurage des céramiques:

  • L'émail de basse température (de 900 °C à 1 100 °C)
  • L'émail de haute température (de 1 200 °C à 1 350 °C)

Ils se distinguent par la température de fusion de leurs composants. Peu de matières premières utilisables pour les glaçures fondent aux alentours de 1 000 °C (borax, plomb) alors que beaucoup fondent à haute température, aux alentours de 1 200 °C (feldspath, composés incluant de la silice).

Des calculs précis permettent de composer des glaçures à partir des matières premières dont dispose le céramiste.
Bien que ces mélanges soient connus depuis l'antiquité (Terre sigillée, émail à partir de minium (oxyde de plomb), émaux de laitier, etc.), les techniques et logiciels informatiques aident particulièrement dans cette tâche.

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