Gonadolibérine - Définition

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Introduction

Gonadolibérine
Général
Synonymes gonadoreline
No CAS 33515-09-2
No EINECS 251-553-1
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule brute C55H75N17O13  
Masse molaire 1 182,2901 ± 0,0566 g·mol-1

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La gonadolibérine (ou GnRH, acronyme de l’anglais Gonadotropin Releasing Hormone, ou encore LHRH, de l’anglais Luteinizing Hormone Releasing Hormone) est une hormone peptidique responsable de la synthèse et de la sécrétion de la FSH et de la LH par l’anté-hypophyse. C’est une neurohormone, car ce sont des neurones de l’hypothalamus qui la synthétisent.

Gène

Le gène du précurseur de la GnRH est situé chez l'homme sur le chromosome 8. Il code pour un précurseur de 92 acides aminés.

GnRH en tant que neurohormone

La GnRH est une neurohormone produite par des neurones spécialisés du noyau arqué de l'hypothalamus. La GnRH est libérée à l'extrémité des terminaisons nerveuse dans le système de circulation porte hypophysaire. Elle se fixe alors sur les récepteurs spécifiques à la GnRH de la membrane plasmique des cellules gonadotropes, pour activer des cascades de signalisation intracellulaire. La GnRH est alors dégradée en quelques minutes.

Structure

La découverte de la GnRH a été faite en 1977 par Roger Guillemin et Andrew V. Schally, tous deux lauréats du Prix Nobel.

Le précurseur du GnRH est clivé par protéolyse pour donner le GnRH, un décapeptide (en d'autres mots un peptide de 10 acides aminés) dont les deux extrémités, N- et C-terminales sont modifiées :

pyroGlu-His-Trp-Ser-Tyr-Gly-Leu-Arg-Pro-Gly CONH2

Les modifications des extrémités N- et C-terminales (cyclisation de la glutamine en acide pyroglutamique et amidation du carboxyl terminal) protègent le GnRH de l'attaque des protéases (aminopeptidases et carboxypeptidases respectivement).

Le peptide résiduel du précurseur est appelé GAP (GnRH-Associated Peptide) et sa fonction est inconnue.

Activité

L'activité de la GnRH est très faible chez l'enfant. Elle apparait au moment de la puberté pour installer le développement des fonctions reproductives.

Quoi que synthétisée en continu, elle est sécrétée de façon pulsatile (avec une décharge toutes les soixante à quatre-vingt dix minutes). Chez la femme, sa sécretion varie aussi de manière cyclique, avec un pic qui entrainera l'ovulation. Lors d'une grossesse, la synthèse et la sécrétion de GnRH s'arrête, de même qu'en période d'allaitement (par un rétro-contrôle négatif de la prolactine). La dopamine diminue également l'activité de la GnRH.

En physiopathologie, l'activité de la GnRH peut être perturbée dans le cas de maladie de l'axe hypothalamo-hypophysaire-gonade (traumatisme, tumeurs...). Il existe également une pathologie héréditaire qui aboutie à l'absence de sécrétion de GnRH, le syndrome de Kallmann, caractérisé par une absence de développement pubertaire. Ainsi suite à une série de mauvaises interprétations et notamment à une inversion de dossier (homonymes), des analogues GnRH ont été prescrits à un patient de Madrid. Au bout de quelques semaines, ce patient de 47 ans voit sa production de sperme augmenter sensiblement, mais également une augmentation du volume des testicules. Une odeur de transpiration plus forte est également notée par ce patient. Une hospitalisation et des examens ont permis de mettre en corrélation ce traitement avec les transformations constatées. (Source; Faculté de médicina - Hospital général de Galicia)

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