Le granulé de bois — aussi connu sous le terme anglais de pellet — est un bâtonnet cylindrique de combustible compacté. Il est principalement issu du compactage des résidus de scieries comme les sciures et copeaux provenant directement de la sylviculture mais peut être également constitué d'autres matériaux tels que les restes de betteraves de l'industrie sucrière.
Histoire de la filière
Lors du chocpétrolier, Aux États-Unis et en France d'abord, la crise de l'énergie a relancé le chauffage-bois, et a favorisé l'émergence d'une quinzaine de granulateurs. Ceux-ci ont souvent disparu avec la chute des cours du pétrole lors du contre-choc pétrolier.
À la fin des années 90, en Europe, les pays du nord (Allemagne notamment) ont relancés de nouveaux concepts de chaudière grosse puissance et de poêle automatisé à granulé de bois. Vers 2002 avec l'extension du marché, la France a suivi, avec l'accueil d'un granulateur franco-italien en Savoie puis, bien que le marché soit resté étroit (seuls 1% des 500 à 600.000 chaudières vendues dans la période 2005-2009 fonctionnent à partir du granulé, 15 à 20.000 poêles (sur un marché estimé à 500.000)), la filière a repris de la vigueur avec en 2009 environ une cinquantaine d'entreprises produisant du granulé de bois. Il s'agit d'entreprises issues de la filière bois, mais aussi de spécialistes de la déshydratation/compression de luzerne ou betterave produisant des granulés pour l'alimentation animale.
A titre d'exemple, mi-2009,350.000 t de granulés sont annuellement fabriqué pour 300.000 t/an consommées (le reste étant exporté). Une nouvelle grosse usine de production est prévue dans les Landes. En 2009, pour le chauffage le granulé est environ 30 % moins cher que le fioul, trois fois moins coûteux que l'électricité, et moins sensible que le fuel aux fluctuations de prix, bien que soumis à de faibles variations. L'augmentation du nombre des distributeurs, et l'utilisation croissante de bois (plutôt que gaz) pour le séchage des granulés devraient diminuer la part de l'impact des transports sur le bilan carbone des granulés.
Inconvénients par rapport au chauffage au bois traditionnel
La flamme est plus fine et plus haute que dans un poêle traditionnel
Les appareils individuels génèrent souvent un bruit périodique, provoqué par le moteur faisant tourner la vis sans fin qui alimente le feu en granulés). Un système d'alimentation par aspiration, plus silencieux existe.
L'appareil demande une maintenance et un nettoyage régulier (2 fois par semaine dans certains cas, ce qui est plutôt moindre que pour une cheminée ou un poêle fonctionnant produisant un chauffage équivalent)
Le bilan environnemental est meilleur que celui du charbon, pétrole et gaz, mais légèrement moins bon que celui de la bûche (si brûlée dans de bonnes conditions), car la production (et le conditionnement en sacs plastique) du granulé consomme plus d'énergie que celle d'une buche, ceci étant à pondérer par le fait que les granulés peuvent "valoriser" des déchets de bois qui seraient de toute façon produits.
Avantages par rapport au chauffage au bois traditionnel
Ces granulés ont classiquement une section de 6 mm² ou un diamètre de 6 mm et une longueur de 10 à 50 mm. Il en résulte que :
le poêle ou la chaudière à granulés peuvent fonctionner de manière entièrement automatique grâce à une alimentation en combustible mécanisée ; avec un réglage permettant théoriquement mieux de minimiser les émissions de COV (composés organiques volatiles), goudrons et dioxines (par rapport aux bûches).
le stockage est facilité (par rapport à des bûches ou des plaquettes forestières) car la densité énergétique des granulés est élevée ;
ils sont livrables par camionciterne adapté (le combustible est soufflé dans le silo en quelques minutes à l’aide d’un tuyau d’air comprimé)- ou par palettes de 66 sacs représentant au total environ une tonne (un sac fait environ 15 kg)
ils représentent un budget annuel inférieur au fioul ou au gaz, un budget qui reste à peu près stable
ils ne déshydratent pas l'air ambiant, répandant une bonne odeur de bois dans le lieu de stockage
ils procurent un sentiment de confort grâce à la possibilité de voir la flamme de combustion
leur bilan CO2 est théoriquement nul, et si le bois ne provient pas d'un lieu pollué, ses cendres peuvent être réutilisées comme amendement au jardin