MDI propose d'utiliser ses moteurs en mode mono énergie (air comprimé seul) ou bi énergie, c'est-à-dire à air comprimé plus un "adjuvant énergétique", qui peut être un produit issu du pétrole ou non: éthanol, biodiésel, alcools, huiles végétales, etc. Le système repose simplement sur le réchauffement de l'air avant son entrée dans le moteur, grâce à un petit brûleur dans lequel est consommé l'"adjuvant". En se réchauffant, l'air prend du volume, ce qui augmente d'autant l'autonomie du véhicule. Ce système permet une excellente combustion qui approche de 98%, par rapport aux 15 à 20% des moteurs conventionnels. La raison est que le brûleur effectue une combustion externe et continue, par opposition aux combustions internes et alternées des moteurs traditionnels. Ainsi, la consommation baisse à 1,5l aux 100km, et les émissions polluantes sont très réduites : 30g de CO2, pas de NOx et pas de particules dues aux hydrocarbures imbrûlés. Il semble que ce système soit particulièrement intéressant pour l'indien Tata Motors.
Plusieurs constructeurs s'intéressent pourtant à la propulsion à air comprimé. En ce qui concerne les véhicules urbains, le choix va plutôt vers des technologies hybrides : pneumatique/électrique notamment pour le coréen Energine, pneumatique/essence pour le français MDI ainsi que plusieurs autres, mieux détaillés dans l'article Moteur à air comprimé.
Depuis quelques mois, les grandes annonces faites autour des véhicules électriques semblent s'amenuiser. Les perspectives techniques ont été ramenées à la baisse principalement à cause de deux facteurs. D'une part, le prix prohibitif de la technologie des batteries Lithium-Ion a largement changé les possibilités de production. (Ce prix est si élevé que les constructeurs ne proposent plus les véhicules à la vente, mais en location). D'autre part, des difficultés de conception (instabilité des batteries) et d'approvisionnement ont quelque peu ralenti le développement industriel. En effet, peu de pays possèdent du lithium, et il s'agit souvent de pays en voie de développement qui ont annoncé qu'ils ne vendraient pas toutes leurs ressources (Colombie et Pérou par exemple). Dans tous les cas, les ressources actuelles couvriraient moins de 10% des véhicules existants.
Motor Developpement International est la marque de Guy Nègre, siège à Nice. La gamme de véhicules qu'il développe concerne surtout l'automobile urbaine, tout pneumatique ou hybride essence, dont un en phase de présérie (03/2008) provisoirement nommée « la OneFlowAir ». Des partenariats étaient prévus avec le Mexique, l'Afrique du Sud, le Maroc, pays intéressés par des véhicules à faible coût de carburant et de production, ou à faible pollution. Ces contrats sont en attente du début de production à la maison mère en France. En tout, une cinquantaine de licences ont été signées; les deux dernières en Suisse. Récemment, de grandes compagnies comme Air France ou Tata Motors ont décidé de faire confiance à MDI.
Le constructeur automobile indien Tata Motors a signé en 2007, contre un investissement initial de 20 millions d'euros, un contrat de transfert de technologie avec MDI afin d'utiliser librement la technologie MDI en Inde. Le communiqué officiel est maintenu sur le site corporatif de Tata Motors. Les deux marques étaient côte à côte au dernier salon de l'automobile à Genève. Leurs porte paroles n'ont pas démenti les accords de collaboration. Les ingénieurs de Tata Motors, basés à Coventry, visitent mensuellement le bureau d'étude MDI pour suivre le développement.
Il est à noter que Tata Motors a effectué un audit technique de 31 mois avant de prendre la décision d'investir dans la technologie MDI. Cette analyse semble s'être avérée positive, sans quoi la marque indienne n'aurait pas signé le contrat ni annoncé publiquement son engagement. Lors des journées presse du salon de l'automobile 2009 à Genève, M. Ratan Tata a rendu visite au stand MDI.
La compagnie aérienne Air France, conjointement avec son partenaire KLM Royal Dutch Airlines, a signé en 2008 un accord cadre pour tester pendant six mois des véhicules MDI sur les aéroports d'Orly, Roissy et Schiphol-Amsterdam. Cet accord permettra de tester les véhicules AirPod dans les bâtiments techniques et sur les pistes. Si ce test s'avère positif, les deux compagnies ont annoncé qu'elles investiraient dans ces véhicules pour équiper leurs installations. L'annonce officielle de l'accord avec MDI est visible sur le site corporatif d'Air France.
En Corée du Sud, la société coréenne Energine développe un véhicule PHEV (Pneumatic Hybrid Electric Vehicle pour Véhicule Électrique Pneumatique Hybride) sur base d'une Daewoo.
Le moteur à air comprimé ne concerne pas que l'automobile, mais aussi les groupes électrogènes, les machines de manutention, les appareils agricoles, les drones silencieux, les UAV et les éoliennes où, comme en Norvège et au Danemark, il permet de réguler la production électrique sur les sites isolés où les opérations de maintenance sont trop compliquées en raison des difficultés d'accès ou encore tout simplement pour des raisons de recyclage non polluant, contrairement aux accumulateurs électrochimiques. Cette motorisation a aussi son intérêt dans certaines conditions spéciales, comme par exemple sous l'eau (seulement pour le moteur d'Energine) où l'étanchéité électrique peut être problématique, ou dans les situations où il est impossible de relâcher des gaz d'échappement brûlés. L'utilisation sur les moyens de transport en commun est aussi à l'étude, renouant ainsi avec l'histoire des tout premiers bus et tramways autopropulsés, au tout début du siècle dernier.