La maison et le jardin de Jean-Henri Fabre à Sérignan-du-Comtat sont la propriété du Muséum national d'histoire naturelle.
Fabre aménage son laboratoire dans l'aile gauche du bâtiment et garde le reste comme lieu de vie où il emménage avec femme et enfants.
Le cabinet de travail est consacré à l'étude, à l'observation et à l'écriture. Sa petite table de travail est toujours près de lui, suivant la lumière ou l'envie (il n'y a pas l'électricité à l'Harmas à cette époque-là). Elle n'a qu'un tiroir que Fabre oriente systématiquement à l'envers.
Son herbier comprend des spécimens de plantes à fleurs de la France méridionale et de la Corse et de nombreux cryptogames (mousses, algues et champignons), dont une majorité d'espèces microscopiques. La bibliothèque centrale abrite une collection importante d'aquarelles de champignons.
La maison photographiée en 1914 |
Dans la salle à manger typique du XIXe siècle, de nombreux travaux ont eu lieu : réfection du plancher, reprise du plafond et des murs, restauration de la tapisserie et des rideaux. Le cadre de vie de l'époque du naturaliste est parfaitement respecté.
Une bonne partie des 1 300 objets inventoriés dans la maison prennent place dans le cabinet de travail. Les grandes vitrines que Fabre avait fait réaliser par un menuisier local abritent les herbiers, les publications, les ouvrages et les collections naturalistes. Sur la cheminée, on peut voir un globe terrestre et une pendule offerte par les jeunes filles de l'institution Saint Martial d'Avignon.
Attenante au cabinet de travail, exposée au midi, la petite serre froide est construite en 1880. Elle abrite des plantes gélives, la collection de pélargonium en culture, quelques plantes exotiques et d'autres plantes qui sont mises à l'abri en hiver.
Plusieurs sentiers, bassin, potager, 20 arbres historiques et de plus de 500 espèces végétales différentes. Le jardin est composé d'une partie fleurie et d'une partie plantée de grands arbres dont certains l'ont été par Fabre lui-même, son potager, son bassin, sa fontaine et son lavoir. Les abords de la maison sont réservés aux activités quotidiennes.
Le jardin abrite les espèces végétales et variétés d'arbustes et de plantes méditerranéennes plantées par Fabre et ses successeurs. Une variété de tulipes, que l'on croyait disparue, a même été retrouvée. La terre en friche a retrouvé sa place d'origine, là où Fabre laissait pousser les herbes folles. Dans ces parcelles de terre se côtoient cistes, lavandes, chardons, ronces, chélidoines, diplotaxis, centaurées. La propriété est riche de la plupart des arbres de Provence
Rose et chèvrefeuille |