Helmand (rivière) - Définition

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Menaces écologiques

La dégradation de l'environnement en Afghanistan, comme partout, peut être causée par divers facteurs, naturels ou anthropiques. La menace naturelle clé est la baisse des précipitations. Mais actuellement les dégradations dues à l'activité humaine prédominent nettement.

Les principales menaces écologiques dans le bassin de l'Hilmand, et plus particulièrement au niveau des hamouns du Sistan, incluent la baisse de la quantité d'eau disponible et la dégradation des terres :

La baisse de la quantité d'eau de l'Hilmand peut être liée à :

  • La dégradation du bassin versant surtout par la déforestation;
  • Les pertes d'eau liées au stockage à long terme et à ciel ouvert de certaines quantités d'eau (évaporation parfois intense de l'eau des retenues, infiltrations etc.).
  • Le prélèvement d'eau abusif non soutenable, via des installations d'irrigation grandes ou petites, mais aussi par des karez, des puits et des stations de pompage mobiles. Et plus particulièrement par l'énorme système de déviation iranien appelé Chah-nimeh.
  • L'utilisation inefficiente de l'eau (trop d'eau utilisée, trop tôt ou trop tard, gaspillages divers, etc.)
  • Le réchauffement climatique a une action encore mal connue (si pas non-connue) sur la baisse (ou la hausse) possible des précipitations.

Causes principales de la dégradation des terres dans le bassin :

  • La conversion de terres marécageuses en terres cultivées à proximité des lacs.
  • L'introduction d'espèces invasives, notamment des espèces de carpes.
  • La collecte excessive de bois comme combustible, l'usage de pesticides en grande quantité.
  • La surpâture non soutenable.
  • Des pratiques agricoles inappropriées, y compris la conversion de pâturages en champs labourables et la construction de routes.
  • L'érosion éolienne et le dépôt de sable à longue distance.
  • Enfin le dépôt de limon charrié par le fleuve vers les hamouns, aggravé par la déforestation, peut réduire l'étendue des lacs, donc des zones humides. L'UNEP estimait en 2003 que l'avance de l'Helmand dans l'Hamoun-e Puzak était de 20 kilomètres pour les dernières 120 années.

La pression démographique

La population de l'Afghanistan a crû de plus de 300 % depuis 1950, où elle se montait à 8,96 millions. Une croissance similaire a eu lieu dans le bassin de l'Helmand et du Sistan. Bien des gens se sont établis le long du fleuve et près des terres humides. Cela a impliqué des prélèvements d'eau croissants, et ce, surtout par des installations informelles grandes ou petites, et par creusement de puits.

Sous l'effet du conflit, beaucoup de nouveaux villages ont été édifiés. Les personnes déplacées, réfugiés et exilés de retour au pays, ont un besoin d'eau immédiat. Ils prennent l'eau de la source la plus proche, souvent avec l'aide d'organisations humanitaires, bien que ce type de solution puisse mener à d'importantes dégradations et ne constitue nullement une solution soutenable. C'est d'autant plus préjudiciable que ces camps peuvent devenir semi-permanents.

Notons que cette problématique démographique est commune à toutes les régions sèches de la planète, et notamment au Sahel africain.

Carte des sous-bassins du système Helmand-Hamouns.

Villes et localités traversées

Mosquée à Lashkar Gah
L'Helmand à hauteur de Sangin dans la province d'Helmand

A l'inverse de celles de l'Arghandab, les rives du haut et du moyen bassin de l'Helmand sont peu peuplées. Il y a peu de localités notables. Le peuplement devient plus dense lorsque le fleuve aborde la plaine en aval du barrage de Kajakai.

On doit citer Sangin, Girichk et Lachkar Gah (également appelée Bost).

  • Girichk (altitude 830 mètres) est située à l'endroit où la grand route bétonnée allant de Kandahar vers Hérat franchit le fleuve. Un barrage y a été édifié dans le but de détourner d'importantes quantités d'eau pour irriguer une série de zones situées à droite du fleuve.
  • Quant à Bost, l'actuelle Lachkar Gah, c'était la deuxième ville de l'empire Ghaznévide, résidence d'hiver des souverains de Ghazni. On y trouve de nombreuses ruines datant d'avant le XIIe siècle et une célèbre mosquée. La ville se trouve au niveau du confluent de l'Arghandab, lequel est dominé par l'imposante forteresse de Qala-i Bost.

Au niveau du delta, on peut voir les antiques cités de Zarandj (en Afghanistan) et de Zabol (en Iran).

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