Le barrage de Kajakai, dans la province d'Helmand, a créé un énorme réservoir d'une capacité de 1,8 milliards de mètres cubes. La digue a 90 mètres de haut. Cette dernière a été endommagée lors de l'invasion américaine de l'automne 2001, mais réparée dès 2002.
Des barrages sur la rivière ont également été construits à Saraj et à Boghra (aux environs de Girichk, ville du piémont des montagnes), dans le but de prélever l'eau de l'Helmand pour l'irrigation. Le barrage de Boghra fait partie d'un important complexe d'irrigation vers de larges secteurs de terres sèches mais fertiles, situées en rive droite de la rivière, c'est-à-dire les zones de Marja, Nad-e Ali et Chamalan.
Les Hamouns du Sistan (ou Seistan) sont une série de lacs de faible profondeur situés au centre de la cuvette irano-afghane du Sistan (pays des Sakas). Ces lacs, formant un large demi-cercle à convexité nord-ouest, reçoivent les eaux des rivières Adrachkan (ou Harout), Farah Roud, Khach et Helmand, toutes issues des montagnes de l'Afghanistan, ainsi que de quelques autres petits cours d'eau peu importants. Au centre de ce demi-cercle formé par la chaîne des hamouns se trouve, presque totalement en territoire iranien, le delta de l'Helmand, de loin le plus grand contributeur à l'ensemble.
La chaîne des hamouns est située à cheval sur les deux pays, mais est plus centrée sur le territoire iranien, tandis que les eaux les alimentant proviennent presque exclusivement d'Afghanistan.
Les hamouns sont des étendues d'eau de très faible profondeur (de 1 à 3 mètres en moyenne). Leur niveau est très variable d'après les précipitations enregistrées dans les hautes montagnes afghanes. En période de hautes eaux, ils communiquent entre eux. Le dernier élément de la chaîne, l' Hamoun-e Hirmand, situé en Iran, possède un déversoir commun à l'ensemble : la rivière Chile qui coule vers le sud. En cas de hautes eaux, l'ensemble des hamouns évacue son trop-plein par ce déversoir, et les eaux sont alors éjectées vers le Goud-e Zareh, qui n'est alimenté que par ce biais-là (il ne reçoit aucun cours d'eau d'importance) et qui est situé assez loin au sud de l'ensemble, en territoire afghan, non loin de la frontière du Pakistan. Il s'ensuit que les sels qui devraient logiquement s'accumuler dans les hamouns (comme au centre de tout bassin endoréique), se retrouvent régulièrement expulsés vers cette étendue d'eau, laquelle montre de ce fait un degré de salinité élevé. Par contre la chaîne d'hamouns située en amont (le demi-cercle) bénéficie d'une eau relativement douce et donc poissonneuse.
Les hamouns sont les suivants (d'est en ouest) :
Les trois principaux hamouns sont l'Hamoun-e Puzak, l'Hamoun-e Saberi et l'Hamoun-e Hirmand.
L'ensemble du système des hamouns est parfois appelé Lac Hamoun ou Lac Hamun.
La contenance maximale de l'ensemble des cinq hamouns, avant que leur volume ne déborde par leur exutoire naturel le Chile, est estimée à 13 025,6 millions de mètres cubes, c'est-à-dire un peu plus de 13 kilomètres cubes.
Du côté iranien, la plaine du delta couvre environ 2,500 km² ; le système des terres humides environnantes a une superficie de plus ou moins 5,000 km². Les lacs sont l'un des principaux et des plus précieux écosystèmes d'Iran. Ils font intégralement partie de la convention de Ramsar sur les zones humides, et sont classés comme réserve de biosphère par l'UNESCO.