Helmand ou Hirmand | |
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Caractéristiques | |
Longueur | 1 150 km |
Bassin | 192 718 km2 |
Bassin collecteur | Goud-e-Zareh |
Débit moyen | 183 m3⋅s-1 (la frontière iranienne) |
Régime | nival |
Cours | |
Se jette dans | la chaîne des hamouns du Sistan |
Géographie | |
Pays traversés | Afghanistan
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L' Helmand, aussi appelé Helmund, Hilmand ou Hirmand (en persan : Hīrmand, هیرمند ; en arabe : Hilmand, هلمند), est une rivière du sud-ouest de l'Afghanistan et de l'est de l'Iran. Elle est longue de 1 150 km. C'est une des rivières les plus importantes d'Afghanistan. L'Helmand traverse les provinces afghanes de Wardak, Bamiyan, Orozgân, Helmand et Nimrôz, ainsi que la province iranienne de Sistan-o-Balouchestan.
L'Helmand naît à peu de distance à l'ouest de Kaboul, dans les monts du Koh-e-Paghman (province afghane de Wardak). Le cours d'eau adopte rapidement la direction de l'ouest puis du sud-ouest. Il reçoit dans son cours supérieur, en rive droite, de petits affluents abondants bien alimentés par les pluies, neiges et glaciers du versant sud du Koh-i-Baba. Dans son cours moyen, il traverse vers le sud-ouest des régions montagneuses arides et peu peuplées. Dans la province d'Uruzgan il reçoit de gauche la rivière Tirin Roud. Cinquante kilomètres plus loin, son cours est barré par le barrage de Kajakai, construit en 1952 par Morrison-Knudson dans la province d'Helmand, et forme de ce fait un lac de 107 km². Environ 40 km plus au sud-ouest, au confluent d'un abondant tributaire, le Musa Qala venu du nord (rive droite), se trouve la ville de Sangin. Il quitte les montagnes au niveau de la ville de Girichk où il est enjambé par la grand route Kaboul-Hérat.
La rivière se dirige de manière assez rectiligne vers les plaines de sud-ouest de l'Afghanistan, où se déroule son cours inférieur. Là, après avoir reçu en rive gauche, les eaux de l'important Arghandab aux environs de la ville de Lachkar Gah, il s'engage dans les régions désolées du sud-ouest afghan. Son cours sépare le désert du Dasht-e-Margo à droite du désert sableux appelé Registan, à gauche. En fin de parcours, s'approchant de la frontière du Pakistan, la rivière effectue une large boucle vers l'ouest puis le nord, et pénètre ainsi en territoire iranien, où a été formé un important delta.
À la frontière, juste après avoir arrosé le village de Char Bujak, l'Helmand se divise en deux bras principaux. Le premier (à gauche) appelé Sistan coule directement en Iran et forme le lac iranien appelé Hamoun-e Helmand. Le second (au nord), le Parian, passe par la ville de Zaranj, et forme la frontière irano-afghane sur une vingtaine de kilomètres, ensuite il revient en Afghanistan et se jette dans le lac binational Hamoun-e Puzak. Notons que le Parian reçoit plusieurs petits affluents afghans drainant une surface de quelques 1 900 kilomètres carrés.
La totalité des eaux de l'Helmand se répartit finalement dans le système endoréique des lacs (appelés Hamouns) du Sistan, à cheval sur le territoire des deux pays, où elles finissent par s'évaporer totalement.