En France, les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) sont des composantes des universités françaises. Ils sont chargés de la formation des enseignants du premier et du second degrés, y compris les conseillers principaux d'éducation.
La loi Jospin (1989) prévoit la création des instituts universitaires de formation des maîtres. En 1990 et 1991, les IUFM remplacent :
Les IUFM avaient pour vocation de rapprocher la formation professionnelle, jusqu’alors cloisonnée, de ces différents corps d'enseignants intervenant dans le même domaine de l'enseignement obligatoire, primaire et secondaire.
Les trente-et-un IUFM existants, soit un par académie, étaient alors sous statut juridique d'établissement public à caractère administratif (EPA), et dirigés par un directeur nommé par le ministre en charge de l’enseignement supérieur et administrés par un conseil présidé par le recteur d'académie.
Leur création s'est donc inscrite dans un mouvement de rapprochement entre enseignants du primaire et professeurs du secondaire (collège et lycée), désormais tous recrutés après la licence et alignés sur même grille de salaires (à l'exception des agrégés et des certifiés bi-admissibles au concours de l’agrégation). C’est ainsi qu'a été créé le corps des professeurs des écoles en remplacement (à terme) de celui des instituteurs, avec de meilleurs salaires, mais sans droit à des logements de fonction, ni à une retraite précoce.
Ce rapprochement aurait eu, entre autres, pour objectif de tirer au niveau du corps enseignant les conséquences de l'unification progressive du système scolaire offert aux élèves (obligation scolaire portée à 16 ans, école unique remplaçant la dualité entre le petit lycée et l'école primaire, collège unique, développement massif de l'accès au baccalauréat) : les professeurs des écoles, les professeurs de collèges et de lycées devraient logiquement bénéficier d'une formation suffisamment cohérente pour assurer la continuité du cursus proposé aux élèves dont près de 80 % sont officiellement susceptibles de traverser les trois niveaux. Un tel projet supposait, via l'exigence d'un cursus universitaire plus long, le renforcement de la maîtrise des connaissances disciplinaires chez les maîtres du primaire ainsi que la mise en place d'une véritable formation pédagogique chez ceux du secondaire. Était visé l'effacement des ruptures de culture scolaire vécues par les élèves évoluant d'un niveau au suivant.
Entre 2006 et 2008, en application de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école de 2005 (ou loi Fillon), les IUFM sont intégrés à leur université de rattachement. Ils ne sont donc plus des établissements indépendants. Ils ont le statut d'école interne à l'université au même titre que les IUT par exemple.