Un amalgame dentaire contient environ un gramme de mercure, dont une partie est progressivement relarguée dans la bouche. La quantité de mercure libérée dépend des conditions : qualité de l'amalgame et en particulier polissage, acidité et température des aliments, présence d'autres métaux dans la bouche, mastication de chewing gum...
En fin de vie, de nombreux patients ont entre 5 et 10 amalgames, voire plus.
Les produits de blanchiment de la peau contiennent souvent du calomel.
Ils sont interdits à la vente depuis 1998, mais ils sont encore très fréquents chez les particuliers.
Chacune de ces lampes contient environ 3 mg de mercure.
On utilise depuis les années 1930 le thiomersal comme agent conservateur dans les vaccins. En 1998, une étude scientifique proposait que l'injection de vaccins ciblant la rougeole, les oreillons et la rubéole (vaccin ROR) puisse-t-être à l'origine du développement d'un syndrome autistique chez huit enfants. En 1999, suite à une enquête de la FDA dans la quantité de mercure dans les aliments, le service de la santé publique américain recommandait la suppression des dérivés de mercures dans les vaccins. L'association de ces deux évènements a provoqué une crainte importante dans les populations, allant jusqu'à la création d'associations anti-mercure. Début 2009 plusieurs études scientifiques sont revenues sur ce sujet, mais aucune ne montre de lien évident entre la présence de thiomersal et l'apparition de trouble neuro-psychologique.
Le mercurochrome a longtemps été utilisé comme antiseptique. Cependant, des craintes vis à vis de sa toxicité, font qu'on lui préfère des molécules plus récentes. La marque commerciale « Mercurochrome » continue à fabriquer des antiseptiques, mais sans mercure.
Le calomel (chlorure mercureux) était autrefois utilisé comme diurétique et purgatif. Un tel traitement pourrait avoir causé la mort d'Agnès Sorel, dont l'autopsie, effectuée en 2004, révéla une grave intoxication au mercure.
En 1527, Paracelse préconisait déjà le mercure en poudre comme principe actif d'onguent (pommade grise) pour guérir la syphilis. Ce remède a malheureusement été plus ou moins utilisé jusqu'à l'arrivée de la pénicilline.
Le traitement se fait avec un chélateur : DMSA, DMPS, EDTA, etc.. Mal pratiqué, il peut s'avérer plus nocif que bénéfique et doit être effectué sous le suivi d'un médecin expérimenté.
La chlorelle a la réputation d'éliminer les métaux lourds de l'organisme, mais aucune étude scientifique ne l'a encore démontré. Des tests en laboratoire on montré au contraire que des lots de chlorelle du commerce pouvaient être contaminés par de l'aluminium, de l'étain, du plomb et de l'arsenic.
L'ail des ours, la coriandre, l'huile de foie de requin, etc. sont également mentionnés, mais là encore aucune étude scientifique ne semble avoir porté sur leur efficacité.
Sauf précisions, on parle ici de mercure inorganique. Les valeurs concernant les formes organiques du mercure sont en général inférieures. Les valeurs ne sont données qu'à titre indicatif.
L'OMS fixe la dose hebdomadaire tolérable provisoire (DHTP) de mercure à 5 µg par kg de poids corporel.
En France, le ministère du Travail a fixé des valeurs limites moyennes d'exposition VME (sur 8 heures, et en milieu professionnel) de ;
On ne doit pas dépasser une concentration de 0,3 µg/m3 pendant 24 heures consécutives pour l'air ambiant.
L'eau potable ne doit pas contenir plus de 1 µg/l de mercure.
Pour l'adulte, les premiers effets - visibles - d'une intoxication au mercure ont lieu à partir de 100 µg/l de sang, avec des symptômes neurologiques à partir de 200 à 500 µg/l.
La valeur limite pour les travailleurs exposés est généralement fixée à 15 µg/l de sang, 5 µg/l de sang pour la population générale ( soit 5 µg/g de créatine pour l'urine).
En France, et dans de nombreux pays, les maladies professionnelles dues au mercure sont à déclaration obligatoire. Les travailleurs exposés doivent faire l'objet d'une surveillance spéciale L'utilisation de cet élément polluant est aujourd'hui proscrite pour presque tous ses anciens usages, et son rejet est contrôlé.
L'étiquetage fait aussi l'objet d'une réglementation et certains travaux nécessitant de manipuler du mercure sont interdits aux femmes, aux moins de 18 ans et aux salariés intérimaires ou temporaires.