Dans la biologie de l'évolution, l'investissement parental (IP) représente ce que les parents dépensent (en temps, en énergie…) et qui profite à leur progéniture mais les empêche d'investir dans d'autres composants de leur valeur sélective. Ceux-ci comprennent le bien-être de leur descendance déjà existante et future et leur propre bien-être. Cet investissement parental est parfois assimilé à tort aux soins parentaux ou à l'effort parental. La théorie de l'investissement parental est une branche de la théorie de l'histoire de la vie. Cet effet potentiellement négatif des soins parentaux a été formalisé explicitement par Trivers qui a défini le premier le terme d'investissement parental comme tout investissement par le parent dans une descendance individuelle qui en augmente la chance de survie (et par là la réussite de la reproduction), mais en ôtant au parent des possibilités pour investir dans une autre progéniture. Clutton-Brock a élargi le concept d'investissement parental pour y inclure ce qu'il coûte à n'importe quel autre élément du bien-être des parents.
Les soins peuvent être fournis à tout stade de vie de la progéniture : soins prénataux, y compris des comportements comme la surveillance des œufs, la préparation du nid, le port du couvain, l'incubation et la nourriture chez les mammifères placentaires, ainsi que soins postnataux, qui comprennent l'approvisionnement en nourriture et la protection des petits.
Les soins parentaux se retrouvent dans un vaste éventail de groupes taxonomiques comprenant à la fois des espèces ectothermiques (invertébrés, poissons, amphibiens et reptiles) et endothermiques (oiseaux et mammifères).
La reproduction est quelque chose de coûteux pour les individus, qui ne disposent pas d'un temps et de ressources infinis à consacrer à la production et à l'élevage de leurs petits; par ailleurs cet investissement peut être également nuisible à leur condition et à leur survie futures comme à leurs reproductions à venir. Toutefois, ces investissements sont bénéfiques en général pour la postérité dont ils améliorent la condition et la survie, mais ils peuvent entraîner des conflits entre parents et progéniture. L'investissement parental peut être le fait de la seule femelle (soins uniparentaux donnés par la femelle), le mâle (soins uniparentaux donnés par le mâle), ou les deux (soins biparentaux). La sélection aboutit naturellement à maximiser chez les parents la différence entre les bénéfices et les coûts, et les soins parentaux auront tendance à exister lorsque les premiers sont beaucoup plus importants que les seconds.
Du fait que les mâles et les femelles connaissent au cours de leur vie plusieurs épisodes de reproduction, il est normal que les parents sacrifient les avantages de l'investissement dans la descendance présente au profit de la reproduction à venir. En particulier, les parents ont besoin d'équilibrer les exigences de leur progéniture pour ne pas négliger celles de leur survie. Les avantages de l'investissement parental en faveur de leur descendance sont grands et associés à des conséquences sur la condition, la croissance, la survie et, finalement, le succès de la reproduction d'une progéniture. Toutefois, ces avantages peuvent se faire au détriment de la capacité du parent de se reproduire par la suite. Un exemple en est l'augmentation du risque d'être blessé en défendant sa descendance contre les prédateurs, la perte de possibilités d'accouplement pendant l'élevage de la descendance et à l'augmentation du délai avant la reproduction suivante. Globalement, la sélection s'opère en sorte que les parents maximisent la différence entre les bénéfices et les coûts, et l'évolution fait que les soins parentaux doivent apporter des avantages supérieurs aux coûts.