Bien qu’encore trop peu reconnu de nos jours, Sigaud a fortement marqué les sciences de son époque et du début du XIXème siècle. Il s’intéressa à de nombreux domaines scientifiques et plus particulièrement à l’électricité.
Dans le domaine de la physique, ses travaux étaient reconnus par les plus grands savants de l’époque. Citons l'exemple d'André-Marie Ampère (1775-1836), qui écrivit à sa femme (lettre du 19 février 1802) : « Fais-moi le plaisir d'acheter et de m'envoyer le plus tôt possible l'ouvrage intitulé : Description et usage d'un cabinet de physique, par Sigaud de Lafond. Rien n'est plus important pour moi. »
Dans le domaine de la chimie, les travaux de Sigaud de Lafond et de Macquer influencèrent ceux de Joseph Priestley (1733-1804) puis d'Antoine Laurent de Lavoisier (1743-1794). Ses travaux sur l'électricité médicale furent repris principalement dans la première moitié du XIXème siècle. On espérait ainsi améliorer les méthodes jusqu'alors utilisées. Par exemple, dans son Traité de l'auscultation médiate et des maladies des poumons et du cœur, édité en 1828, René Laënnec augmente les observations faites à l'époque par Sigaud. [ö]
D'autres allusion à ce grand destin,
Une exposition lui est consacrée du 2 février au 10 avril 2010 à la Médiathèque de Bourges. Cette exposition est le fruit du travail de trois enseignants de Sciences Physiques, S. Bourdreux (Lycée Vinci, Amboise), J. Cattelin (Collège Rabelais, Tours) et C. Langrand (Lycée Marguerite de Navarre, Bourges), associés à l'IREM d'Orléans-Tours au sein de l'équipe d'épistémologie des sciences, membres de l'ASEISTE, et de la conservatrice des bibliothèques de Bourges, E. Dousset. Les instruments sont conservés au lycée Alain-Fournier de Bourges sous la bienveillance de R. Moreno, intendant de l'établissement.