KDE - Définition

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KDE et GNOME

KDE et GNOME ont une approche différente de ce que doit être une interface graphique :

  • KDE se veut complet dans l'intégration et les possibilités de configuration (collecte de toutes les applications installées au moment du lancement, afin de n'en oublier aucune).
  • GNOME se veut épuré et met en avant des applications et des fonctionnalités au détriment d'autres.

Il arrive que les partisans de KDE et GNOME se lancent dans de longues discussions stériles ayant pour origine tel ou tel troll opposant les deux environnements, comme le moins gourmand en ressource mémoire ou processeur.

De manière à faire cohabiter différents environnements, Freedesktop.org a été créé avec pour objectif d'être une zone informelle de collaboration entre eux (mais ouverte aux autres) et visant à harmoniser l'infrastructure commune comme les raccourcis claviers, la détection du matériel, l'échange de données entre applications (comme avec le copier-coller, couper-coller et glisser-déposer), etc. C'est ainsi que depuis plusieurs années les applications KDE fonctionnent sous GNOME et inversement. Il reste néanmoins des choix d'ergonomie différents et des fonctionnalités pas toujours correctement intégrées.

Lorsque l'on utilise simultanément des programmes GNOME et KDE, les deux bibliothèques graphiques sont chargées. Aujourd'hui cela pose rarement un problème en ce qui concerne la mémoire vive, mais nuit à l'efficacité du cache sur le microprocesseur.

Certains économiseurs d'écran (screensavers) conçus au départ pour GNOME ne donnent pas accès à la totalité de leur paramétrage sous KDE pour des raisons d'homonymies de méthodes virtuelles.

En 2005, Linus Torvalds fit parler de lui lorsque dans la liste de diffusion de GNOME, il encouragea les gens sous GNOME à passer sous KDE. Il écrivit dans un autre message que GNOME semblait être programmé par des « nazis de l'interface ». Ceci faisait suite à une dispute sur l'ajout ou non de fonctions avancées dans le logiciel d'impression de GNOME. Cette attaque ne fut pas du goût des responsables de KDE et Aaron Seigo (un important développeur de KDE) appela au calme en disant qu'il était normal et nécessaire que les deux environnements fassent des choix d'interface différents et que le dénigrement d'un bureau ne contribuait pas à renforcer l'autre, mais au contraire, lui nuisait via la polémique que ce genre d'interventions génère inévitablement, alors même que GNOME et KDE ont à travailler ensemble, notamment pour obtenir le soutien des entreprises de développement indépendantes, de meilleurs pilotes, l'amélioration de X11 et un Freedesktop plus fonctionnel.

Début 2009, peu avant la sortie de KDE 4.2 et sans pour autant revenir sur ses déclarations précédentes, Linus Torvalds a annoncé utiliser GNOME sur sa distribution personnelle (Fedora). La raison de ce changement, pour cet utilisateur habitué à KDE, a été la sortie de KDE 4 qui est, selon lui, un désastre dans l'état actuel des choses. Il a cependant admis qu'il envisageait de tester à nouveau KDE d'ici quelques mois, afin de voir les progrès réalisés. La rupture entre KDE 3 et 4, bien que peut-être judicieuse, a été menée, toujours selon lui, de manière trop abrupte et maladroite, là où les développeurs de GNOME en auraient discuté plus ouvertement, et auraient probablement revu leur copie.

Architecture

KDE est un grand projet. Le travail accompli peut se mesurer en quelques chiffres :

  • Le référentiel SVN du code source de KDE contient actuellement plus de 4 millions de lignes de code (pour comparaison, le noyau Linux 2.6 contient environ 11,5 millions de lignes de code) ;
  • Plus de 800 contributeurs aident au développement de KDE ;
  • L'équipe de traduction à elle seule est constituée d'environ 300 personnes ;
  • KDE a plus de 17 miroirs web officiels dans plus de 12 pays ;
  • KDE a plus de 106 miroirs FTP officiels dans plus de 39 pays.

Ces chiffres peuvent sembler impressionnants, mais l'ampleur de la tâche l'est encore plus. Un projet comme OpenOffice.org, équivalent à un simple sous-projet de KDE (KOffice) est à lui tout seul légèrement plus gros en termes de lignes de code. L'explication avancée par le projet KDE est une architecture bien pensée, un aspect rarement remarqué par les utilisateurs, mais qui rend les développeurs productifs. Cette architecture se décompose en plusieurs sous-systèmes :

  • à la base, la bibliothèque libre Qt produite et supportée par l'entreprise commerciale Nokia ;
  • KIO, une technologie d'abstraction des entrées-sorties. Elle permet à Konqueror et aux autres applications KDE d'accéder à des systèmes de fichiers réseaux (par SSH par exemple), aux périphériques Bluetooth, aux fichiers compressés, etc. sans que ces applications aient à remarquer qu'il ne s'agit pas de fichiers normaux. Les utilisations sont nombreuses, soit par les applications de manière interne, soit par l'utilisateur ;
  • KParts : un système permettant de créer et de réutiliser des composants logiciels ;
  • DCOP (pour Desktop Communication Protocol) s'occupe des communications entre programmes KDE. L'utilisateur avancé désirant s'éviter des manipulations répétitives peut aussi s'en servir pour piloter n'importe quelle application. DCOP est remplacé par D-Bus dans KDE 4 ;
  • Kiosk : système utile dans un environnement contrôlé, permettant de désactiver à volonté certaines fonctionnalités de KDE ;
  • KHTML : un moteur de rendu HTML, principalement utilisée par le Navigateur Web Konqueror, mais n'importe quelle application peut s'en servir à l'exemple d'Amarok qui s'en sert pour afficher les notices bibliographiques de Wikipédia. Une version dérivée de KHTML, connue sous le nom de WebKit, est également utilisée par Apple pour son navigateur Safari et par Google pour les navigateurs Chrome et Chromium. KDE (depuis 4.4) et Qt (depuis 4.4) offrent aussi la possibilité d'utiliser WebKit comme remplacement à KHTML;
  • KConfigXT : produit à partir d'un fichier XML le code source s'occupant de gérer les configurations de l'application, notamment son interaction avec sa boîte de configuration ;
  • XMLUI : permet la définition d'éléments de l'interface (menus, boîte de dialogues) dans un fichier XML ;
  • Ktts (text-to-speech) : synthèse vocale ;
  • aRts : plate-forme multimédia et serveur de sons, remplacée par Phonon dans KDE 4.
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