Lambeth Palace - Définition

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Introduction

Lambeth Palace photographié depuis l'ouest de l'autre côté de la Tamise.

Lambeth Palace est la résidence londonienne officielle de l’Archevêque de Cantorbéry. Il se trouve, comme son nom l'indique, à Lambeth sur la rive sud de la Tamise un peu en amont du palais de Westminster qui se trouve sur l'autre berge. L'archevêché en fit l'acquisition vers 1200. La rue de Lambeth Palace Road part vers l'ouest, Lambeth Road est au sud et le pont de Lambeth Bridge au sud-ouest.

Histoire

La Tour Morton, une des portes de Lambeth Palace.

La rive sud de la Tamise, à l'écart du Londres historique, s'est développée lentement à cause des terrains inondables et marécageux s'étendant jusqu'au faubourg est de Blackfriars, terrains qu'on appelait les marais de Lambeth (Lambeth Marsh). Le toponyme de « Lambeth » renvoie au mot saxon "hithe", désignant un appontement : les archevêques se rendaient à cet endroit en bateau, comme John Wycliff qui y fut jugé pour hérésie. En 1381, au cours de la Révolte des paysans, le palais fut pris d'assaut et les rebelles se saisirent de l’archevêque Simon Sudbury, qu'ils exécutèrent.

La plus ancienne partie du palais est la chapelle de style gothique primaire. La tour dite « des Lollards », qui porte encore les traces de son utilisation comme cachot au XVIIe siècle date, elle, de 1440. On peut encore admirer une magnifique porte de ville de style Tudor en brique édifiée par le cardinal John Morton en 1495. La dépouille du cardinal Reginald Pole y fut conservée 40 jours après sa mort en 1558. On présume que le figuier dans la cour pourrait être le figuier White Marseille planté par ce même cardinal Pole en 1525.

Le Cardinal Wolsey habitait ce palais et logeait des centaines de religieux et de domestiques dans les maisons alentours, avant de devoir céder le domaine au roi Henri VIII. Le palais servit dès lors de résidence aux princes des dynasties Tudor et Stuart (il fut la résidence favorite de la reine Anne) avant que la reine Victoria en fasse don au peuple britannique à son avènement dans les années 1800.

Le Grand Hall fut saccagé par les troupes républicaines de Cromwell au cours de la Première révolution anglaise, et fut reconstruit sous la Restauration par l’archevêque William Juxon en 1663 dans un style gothique tardif avec un plafond à poutres martelées, comme on n'en avait plus construit depuis des siècles. Dans cet édifice, ce choix architectural exprimait la continuité entre la High-Church anglicane et la piété traditionnelle (le propre frère du roi était un catholique déclaré), et affirmait aux yeux de tous la fin de l’intermède puritain. Comme pour certains traits gothiques des collèges universitaires construits à cette période, les historiens de l’architecture hésitent à y voir une réminiscence tardive du style gothique ou un signe extraordinairement précurseur du Gothic Revival qui s'épanouira véritablement au XIXe siècle. Le diariste Samuel Pepys le qualifia assez justement de « new old-fashioned hall ».

Le grand hall avec au premier plan le figuier du cardinal Pole.
Vue du sud de Lambeth Palace vers 1685.

Parmi les portraits des archevêques encore visibles sur les murs du palais, on peut admirer des œuvres de Hans Holbein, Antoine van Dyck, William Hogarth et Joshua Reynolds.

L'édifice fut agrandi en 1834 par Edward Blore (1787–1879), le futur architecte de Buckingham Palace. Son art s'y exprimait dans un style suffisamment néo-gothique pour satisfaire un Walter Scott, et la façade domine un carré de verdure étendu. Ce sont d'ailleurs ces seuls bâtiments que les archevêques habitent de nos jours.

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