LOOCH. Ce mot, emprunté à l'arabe, est employé en pharmacie pour désigner des potions dont les médecins font usage dans les affections des organes de la respiration. Ces préparations, composées d'eau, d'huile, de sucre ou de miel, de gomme ou de mucilage, ont une consistance demi-sirupeuse, et elles exercent une action adoucissante. On en fait un emploi banal dans les rhumes, la grippe, etc.
Le looch blanc se prépare avec une émulsion d'amandes douces, auxquelles on en mêle quelques manières, du sucre, de la gomme adragante et un peu d'eau de fleurs d'oranger. En employant des pistaches au lieu d'amandes, on ferait un looch vert, vieille invention qu'on reproduira peut-être. On ajoute souvent 30 grammes de sirop diacode à cette potion, et quelquefois un décigramme de kermès minéral : ces additions augmentent notablement sa puissance.
On emploie aussi avec avantage le looch suivant dans les rhumes, et il exige la même condition : prenez une pincée de fleurs de coquelicot et autant de fleurs de pas-d'âne ou tussilage; faites-les infuser dans 180 grammes d'eau bouillante ; dissolvez avec cette infusion 15 grammes de gomme arabique en poudre, ainsi qu'un décigramme de kermès minéral, et ajoutez 30 grammes de sirop diacode. On composera facilement une boisson pectorale de quelque valeur, et analogue aux looehs, en faisant infuser deux poignées des (leurs indiquées ci-dessus dans de l'eau de graine de lin demi-visqueuse, et en l'édulcorant avec du miel ou du sucre.
On peut encore préparer dans les ménages une autre boisson de l'espèce qui nous occupe, en triturant plusieurs jaunes d'œuf avec du sucre, et en y ajoutant petit à petit de l'huile d'amandes douces, ou d'olive, et de l'eau, ou une infusion de fleurs pectorales. Cette composition se nomme aussi lait de poule ou oleo taecharum.
ingrédients du loch aux pignons de Mésué mélangé à du miel. | ![]() Racine d' iris | ||
![]() Miel de raisin |
LOOCH. s. m.[linctus, ecligma, .Loochi, angl. lohok,loochi,\i. loc, locco, looc, esp. looc]. Le mot looch, qui est arabe, désigne un médicament liquide, de la consistance d'un sirop épais, et destiné à être administré à petites doses, par la bouche, dans les maladies des poumons, du larynx et de l'arrière-bouche. Autrefois on faisait sucer les loochs aux malades au bout d'un morceau de réglisse effilé en forme de pinceau : aujourd'hui on les administre par cuillerées. — Looch blanc pectoral ou looch amygdalin. C'est une émulsion d'amandes édulcorées. Pour le préparer, on pile ensemble : amandes douces mondées de leur pellicule, n° 12 ; amandes amères, n° 2; sucre blanc, 16 grain., en ajoutant eau commune, 128 gram. On verse peu à peu ce lait d'amande dans un mortier où l'on a trituré gomme adragante en poudre, 60 centigram. ; huile d'amandes douces fraîche, 16 gram. ; sucre blanc, 8 gram., et l'on ajoute sur la fin, eau de fleur d'oranger, 8 gram. 11 est employé comme adoucissant. — Looch de jaune d'œuf. On le prépare avec : jaune d'œuf frais, n° 1 ; huile d'amandes douces, 48 gram.; sirop de guimauve, 32 gram., qu'on mêle longtemps dans un mortier, et auxquels on ajoute peu à peu : eau de fleur d'oranger, 32 gram., et eau de coquelicot, 64 gram. — Looch vert. On le fait en mêlant intimement sirop de violette, 32 gram.; teinture de safran, 1 gram. ; eau commune, 128 gram., dont on fait une émulsion avec pistaches sèches, 8 gram. On verse peu à peu cette émulsion sur 60 centigrammes de gomme adragante triturés avec 16 grammes d'huile d'amandes douces ; on continue de triturer jusqu'à ce que le tout ait pris la consistance de mucilage, et l'on ajoute alors eau de fleur d'oranger, 64 gram. — Looch sans émulsion (looch gommeux). On le fait avec : gomme adragant en poudre, 80 à 160 centigram. ; huile d'amandes douces, 16 gram.; sucre pur, 32 gram. ; eau commune, 96 gram., et eau de fleur d'oranger, 64 gram., que l'on mêle en les triturant dans un mortier. — Looch huileux du Codex. Il diffère peu du précédent. On le fait avec : huile d'amandes douces, gomme arabique pulvérisée, eau de fleur d'oranger, a 16 gram. On prépare un mucilage avec la gomme et une partie de l'eau, on ajoute l'huile peu à peu, en triturant à mesure, et l'on délaye avec le reste des liquides.