Maladie Itai-itai - Définition

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Actions en justice

En 1968, 29 plaignants, dont neuf victimes de la maladies et 20 membres des familles de malades, ont poursuivi la Mitsui Mining and Smelting Co. devant la cour de justice de la préfecture de Toyama. En Juin 1971, le tribunal a rendu son jugement, déclarant la Mitsui Mining and Smelting Co. coupable du préjudice subi. Aussitôt, la société a interjeté appel auprès de la cour du district de Nagoya à Kanazawa, mais l'appel a été rejeté en août 1972. La Mitsui Mining and Smelting Co. a accepté de payer les soins médicaux aux victimes, de financer la surveillance de la qualité de l'eau effectuée par les résidents, et de payer des indemnités aux malades.

Les personnes qui s’estimaient atteinte de la maladie Itai-Itai devaient prendre contact avec le Ministère de la Santé, du Travail et du Bien-être du Japon, pour que leurs demandes soient instruites. De nombreuses victimes n’ont pas été satisfaites des actions du gouvernement et ont exigé une modification des procédures officielles. Cela a amené le gouvernement à revoir les critères juridiques établis pour la reconnaissance des victimes, et également à réévaluer les traitements de la maladie.

Une personne est considérée comme victime de la maladie Itai-Itai si elle a vécu dans les zones contaminées, si elle présente un dysfonctionnement rénal, une fragilité osseuse, mais n'est atteinte d’aucune maladie cardiaque. 184 victimes ont été légalement reconnues depuis 1967, dont 54 durant la période allant de 1980 à 2000. 388 autres personnes ont été identifiées comme étant des victimes potentielles, mais leur cas n'a pas été encore officiellement examiné. Cinquante victimes étaient encore en vie en 1993.

Symptômes

L'un des principaux effets de l'intoxication par le cadmium est la survenue d’une fragilité osseuse. Les douleurs dans la colonne vertébrale et dans les jambes sont fréquentes, et une démarche instable apparaît souvent en raison des déformations osseuses provoquées par le cadmium. La douleur devient invalidante, avec des fractures devenant de plus en plus fréquentes au fur et à mesure que l'os s'affaiblit. D'autres complications telles que la toux, l'anémie et l'insuffisance rénale, peuvent conduire à la mort.

Une forte prévalence chez personnes les plus âgées, notamment les femmes ménopausées a été observée. La cause de ce phénomène n'est pas bien comprise et fait actuellement l’objet d’études. Les recherches actuelles incriminent la malnutrition générale, ainsi que l'insuffisance du métabolisme du calcium corrélé avec l’âge et le sexe féminin.

Les expérimentation animales récentes ont montré que l'intoxication par le cadmium n’expliquait pas à elle seule tous les symptômes de la maladie Itai-Itai. Ces études mettent en cause, comme facteur clé de la maladie, des lésions des mitochondries provoquées par le cadmium au niveau des cellules rénales.

Phytoremédiation

Récemment, une équipe pluridisciplinaire de scientifiques japonaise ont sélectionné trois cultivars de riz (cultivars nommés « Chokoukoku », « IR8 » et « Mohretsu ») qui captent et stockent de grandes quantités de cadmium, au point d'en faire chuter de 20 à 40% le taux dans le sol.

Coût économique

La pollution par le cadmium a contaminé de nombreuses zones agricoles. La pollution par les métaux lourds a touché de nombreuses régions au Japon et, par conséquent, une loi a été promulguée en 1970 pour la prévention de la contamination des sols et des terres agricoles. Elle a ordonné l’interruption des cultures, pour permettre la régénération des sols dans les zones contenant 1ppm de cadmium, ou davantage. La surveillance de la préfecture de Toyama a commencé en 1971, et vers 1977, 1500 hectares au bord de la rivière Jinzu ont été mis en jachère. Les agriculteurs ont été indemnisés pour le manque à gagner à cause de la perte des récoltes ainsi que pour la diminution de la production au cours des années précédentes, par la Mitsui Mining and Smelting, la Préfecture de Toyama et les autorités gouvernementales. En 1992, 400 hectares seulement restaient contaminés.

En 1992, la moyenne annuelle des compensations pour les dépenses de santé a été de 743 millions de yen. Les Dommages agricoles ont été compensés avec une somme de 1,75 milliards de yens par an, soit un total annuel de 2.518 milliards de yens. 620 autres millions de yens par an ont été investis pour réduire encore la pollution de la rivière.

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