Margaritifera falcata - Définition

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Introduction

Margaritifera
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Classification
Règne Animalia
Embranchement Mollusca
Classe Bivalvia
Sous-classe Palaeoheterodonta
Ordre Unionoida
Famille Margaritiferidae
Genre Margaritifera
Nom binominal
Margaritifera falcata
(Gould, 1850)

Margaritifera falcata est l'une des 4 espèces de grandes moules d'eau douce (ou « mulettes ») appartenant au genre Margaritifera.
Cette espèce était jusqu'au 17 ème siècle localement très abondante en Amérique du Nord (plusieurs dizaines d'individus par mètre carré fréquemment) où elle jouait un rôle écologique important dans les grands cours d'eau, en contribuant notamment à la filtration de l'eau. Nombre de ses populations ont disparu ou se sont réduites suite à la dégradation physique et chimiques des cours d'eau, et de leurs bassins versants. La construction de barrages hydroélectriques, l'artificialisation de certains cours d'eau, et avant cela le débardage du bois par flottage et l'absence de réseaux d'assainissement ou de stations d'épuration ont probablement fortement contribué à réduire et génétiquement fragmenter les populations de mulettes.

On ne sait pas s'il faut parler de parasitisme, de commensalisme ou de symbiose pour décrire les interactions durables qui lient les moules d'eau douce et leurs poissons-hôte, mais il semble qu'une rivière riche en moules soit très favorable aux poissons, car mieux filtrée, et que les poissons soient nécessaires à la présence durable de ces moules.

Durée de vie

Elle est estimée à partir de l'observation de la coquilles d'adultes (vivants ou morts, grossièrement d’après le décompte des marques de croissance, ou à partir de la taille du ligament de la coquille (Hendelberg, 1961). ces espèces ont une longue durée de vie (jusqu'à 120 ans !), soit bien plus que celle d'autres espèces sympatriques (qui partagent le même habitat) comme la mulette Gonidea angulataqui ne vit, elle, « que » 20 à 30 ans.

État pression et menaces

Jusque dans les années 2000,très peu d'études ont cherché à mesurer l’état de conservation de M. falcata. L'état général des populations est en 2008 n'est pas globalement connu (Toy, 1998). Mais de nombreux indices locaux et ponctuels laissent penser qu'un certain nombre de populations des bassins et de sous-populations ont déjà disparu. Cette espèces semble en recul sur une grande partie de son aire naturelle de répartition, comme toutes les moules d'eau douce (excepté la moule zébrée qui est devenue une espèce invasive). Elle semble toutefois moins menacée que la Gonidée des Rocheuses (Gonidea angulata) classée en espèce vulnérable qui est des espèces qui lui sont sympatriques.

Elle semble notamment menacée par plusieurs facteurs qui peuvent combiner leurs effets ;

  • dégradation physique de leur habitat (exploitation de gravières, envasement et asphyxie des fonds suite à augmentation anormale et chronique de la turbidité des cours d'eau induite par l'augmentation des terres labourés ou à des labours en bordure de cours d'eau, notamment sur les pentes.
  • « surexploitation » de l'espèce pour ses perles
  • pollution de l'eau (par les pesticides et les perturbateurs endocriniens auxquels elles sont plus vulnérables en raison de leur longue durée de vie qui favorise la bioaccumulation et l'accumulation de stress de type stress oxydant intracellulaire)
  • Le salage des routes de montagne est aussi source d'une perturbation de la dureté des cours d'eau, qui affecte par ailleurs aussi les poissons nécessaires à la survie des moules (ceci est surtout vrai au Canada et dans les zones froides où les périodes de gel et d'enneigement sont de plusieurs mois).
  • recul des espèces de poissons-hôtes migrateurs (qui doivent transporter et héberger durant un certain temps les larves de moules (glochidies)
  • Pollutions diverses (métaux lourds notamment, dont mercure retombant avec les pluies polluées par les centrales au charbon ou issu des anciennes exploitation d'or).
    Les moules se débarrassent dans leur coquille d'une partie des métaux lourds qu'elles absorbent, et elles peuvent fermer hermétiquement leur coquilles durant un court épisode de pollution, mais les larves sont très vulnérables et sensibles à certains pesticides et à beaucoup de polluants.
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