Médiateur (métier) | |
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Appellation(s) | Médiateur |
Secteur(s) d'activité | résolution des conflits |
Compétences requises | relations humaines pédagogie gestion de crise philosophie créativité |
Niveau de formation | secteur privé |
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Un médiateur est une personne physique qui intervient pour faciliter une communication, rétablir une relation, ou transmettre une doléance, transférer un savoir ou une connaissance. Ces différents champs de l'intervention de cet intermédiaire relationnel, entre des personnes mêmes (impliquant personnes morales) ou des personnes et des choses, nécessitent chez le médiateur des compétences en communication (diplomatie, pédagogie, empathie...) et, notamment pour les relations directes, plus spécifiquement en rhétorique. Ces compétences constituent un ensemble de savoir-faire transversaux qui se retrouvent, avec plus ou moins de nuances, dans toutes les formes de médiation.
En France, la professionnalisation de l'activité de médiateur a commencé à la fin des années 1990. Elle a été conduite séparément. D'un côté, dans le secteur social et familial, avec une recherche d'institutionnalisation et d'une reconnaissance par l'État, d'un autre côté, dans le secteur entreprise, avec le développement d'une démarche qualité et un ancrage dans le secteur privé, associé à une organisation professionnelle, la chambre professionnelle de la médiation et de la négociation.
Un médiateur intervient souvent avant, pendant ou après une procédure judiciaire.
L'accord de médiation peut revêtir le caractère d'une transaction au sens de l'article 2044 du Code civil français, sans nécessairement être enregistré chez un avocat ou un notaire ou homologué par un juge.
Tout accord de médiation revêt le caractère d'un contrat privé. Il relève donc de la liberté contractuelle. Mais le médiateur, facilitateur, ne peut en aucun cas prétendre valider le contrat ou même en garantir la qualité, tant relativement à l'ordre public qu'aux bonnes mœurs, ceci relevant des juristes.
La limite de l'exercice professionnel de la médiation est précisément là où commence le droit codé et codifié qui permet le conseil juridique.
Contrairement à l'avocat, le médiateur ne prend pas la parole de son client pour la rendre audible par des spécialistes du droit ; ne prenant pas parti, il ne va pas privilégier un type d'information qui pourrait altérer une thèse à défendre. Le médiateur reste neutre et impartial.
Tandis que du point de vue de la médiation, le droit pourrait être considéré comme un archaïsme, un héritage de la difficulté humaine à se comporter en toute responsabilité, la médiation pourrait être considéré du point de vue du droit comme utopiste, faisant trop confiance dans la capacité de chaque personne à s'engager et à maintenir son engagement.
Il reste que l'émergence de la profession de médiateur à l'aube du XXIe siècle témoigne de changements du point de vue de la relation de la société avec la personne physique. Nombre d'avocats cherchent à s'appropier les compétences de la médiation, notamment la médiation familiale, laquelle exige cependant d'eux qu'ils changent leur mode d'approche de parti pris auquel ils ont été formés pour la défense des causes et la soumission de ces dernières à la réflexion et décision du juge.
« Le parti pris du médiateur est la médiation. »