S'il s'agit d'un différend avec une administration, une structure d'État, il conviendra de se tourner vers le médiateur de la République. S'il s'agit d'un différend entre personnes privées, physiques ou/et morales, un médiateur privé est compétent.
Pour les problèmes de voisinage, des bénévoles accomplissent le rôle de médiateur avec bonne volonté. Certaines municipalités ont également mis en place des services de médiation dont le rôle est d'intervenir pour l'apaisement des insatisfactions citoyennes, sans pour autant les résoudre, puisque ces "médiateurs" portent seulement la parole du "raisonnement" et de la moralisation.
Un médiateur privé est de plus en plus considéré comme le prestataire d'un service. Il se fait rémunérer selon le choix des parties. Il peut intervenir à la demande de personnes en conflit, en dehors de toute action judiciaire, dans ce cas il s'agit de médiation conventionnelle (la médiation porte sur tout ou partie d'un contrat - un contrat est fait de conventions).
Un médiateur peut aussi intervenir en cours de procédure ou après une procédure (après jugement), lorsque le jugement n'est pas accepté par une des parties et qu'il est préférable, plutôt que de poursuivre une insolvabilité organisée par exemple, d'engager une médiation pour rediscuter tout ou partie du jugement - ce qui peut faire remonter à l'origine du différend et, par là, le résoudre.
Il existe donc au moins trois possibilités. Le médiateur peut :
Dans certaines situations, de médiation judiciaire, le médiateur est désigné (par une ordonnance). Il peut aussi être imposé, comme c'est le cas dans les conflits sociaux où le gouvernement impose de facto un médiateur - en étant cependant attentif à ce qu'il trouve un consensus d'acceptation. Les parties sont cependant libres d'accepter la médiation et de refuser le médiateur.
Quoi qu'il en soit, la médiation - pour avoir une chance d'aboutir - doit faire l'adhésion des parties et le choix du médiateur leur agrément.
Les entreprises ne peuvent pas imposer leur médiateur interne (service consommateur) comme recours préalable avant toute procédure judiciaire. Dans le cas d'une clause obligeant un consommateur au recours au médiateur interne, il s'agit d'une clause abusive - donc réputée non écrite et sans valeur.
Néanmoins, la médiation peut être prévue contractuellement (la médiation conventionnelle), par une clause de médiation insérée dans les contrats, comme l'arbitrage ou la conciliation, et prévoir le recours à un médiateur professionnel indépendant. Dans ce cas, la médiation, étant anticipée et faisant partie du contrat, constitue une étape obligatoire pour les parties en cas de différend.
Affaire pénale
En médiation pénale, le médiateur est désigné d'office par le Procureur de la République, habituellement par le biais des associations d'aide aux victimes.
Les différentes écoles de médiation divergent inévitablement quant aux compétences des médiateurs. Il convient de rattacher les types de formation aux différentes conceptions de la personne.
Pour les uns un médiateur doit avoir des connaissances :
La médiation des conflits est souvent associée à une dynamique de type religieuse ou moraliste, associant à cette orientation une approche juridique et psychologique.
Pour les médiateurs professionnels, le médiateur est tenu à un ensemble de règles éthiques et déontologiques qui ont fait l'objet de l'adoption d'un code d'éthique et de déontologie des médiateurs, le Codeomela médiation est une discipline à part entière qui accompagne la liberté relationnelle et contractuelle. Cette pratique de la médiation est aux antipodes de l'approche juridique, psychologique et spiritualiste. Les principales compétences sont les suivantes :
Un médiateur ne cherche pas à analyser les personnes pour les catégoriser, ou classifier leurs attitudes ou comportements, mais plutôt à diversifier son langage quand il veut transmettre une information à une ou toutes les parties, pour conduire cette inimaginable discussion - que donc les parties ne pensaient souvent ne plus pouvoir avoir.