Cet article décrit les critères administratifs pour qu'une intoxication au mercure soit reconnue comme maladie professionnelle. Pour la description clinique de la maladie se reporter à l'article suivant:
Fiche Maladie Professionnelle | ||
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Ce tableau définit les critères à prendre en compte pour qu'une intoxication au mercure (ou hydrargisme) soit prise en charge au titre de la maladie professionnelle | ||
Régime Général. Date de création : 27 Octobre 1919 | ||
Tableau N° 2 RG | ||
Maladies Professionnelles causées par le mercure et ses composés | ||
Désignation des Maladies | Délai de prise en charge | Liste indicative des principaux travaux susceptibles de provoquer ces maladies |
Encéphalopathie aiguë | 10 jours | Extraction, traitement, préparation, emploi, manipulation du mercure, de ses amalgames, de ses combinaisons et de tout produit en renfermant, notamment :
Emploi du mercure et de ses composés dans la construction électrique, notamment :
Emploi du mercure et de ses composés dans l'industrie chimique, notamment :
Fabrication des composés du mercure. Préparation, conditionnement et application de spécialités pharmaceutiques ou phyto-pharmaceutiques contenant du mercure ou des composés du mercure. Travail des peaux au moyen de sels de mercure,notamment :
Dorure, argenture, étamage, bronzage, damasquinage à l'aide de mercure ou de sels de mercure. Fabrication et emploi d'amorces au fulminate de mercure. Autres applications et traitements par le mercure et ses sels. |
Tremblement intentionnel | 1 an | |
Ataxie cérébelleuse | 1 an | |
Stomatite | 30 jours | |
Coliques et diarrhées | 15 jours | |
Néphrite azotémique | 1 an | |
Lésions eczématiformes récidivant en cas de nouvelle exposition au risque ou confirmées par un test épicutané. | 15 jours | |
Date de mise à jour : 11 février 2003 |
Fiche Maladie Professionnelle | ||
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Ce tableau définit les critères à prendre en compte pour qu'une intoxication au mercure soit prise en charge au titre de la maladie professionnelle | ||
Régime Agricole. Date de création : 17 juin 1966 | ||
Tableau N° 12 RA | ||
Maladies Professionnelles causées par le mercure et ses composés | ||
Désignation des Maladies | Délai de prise en charge | Liste indicative des principaux travaux susceptibles de provoquer ces maladies |
Encéphalopathie aiguë | 10 jours | Emploi et manipulation du mercure, de ses amalgames, de ses combinaisons et de tout produit en renfermant,notamment au cours de travaux de :
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Tremblement intentionnel | 1 an | |
Ataxie cérébelleuse | 1 an | |
Stomatite | 30 jours | |
Coliques et diarrhées | 15 jours | |
Néphrite azotémique | 1 an | |
Lésions eczématiformes (cf. tableau 44). | Cf. tableau 44 | |
Date de mise à jour : 15 Janvier 1985 |
On a utilisé des solutions de nitrate de mercure pour préserver et traiter les peaux en vue de la fabrication de chapeaux. Il a même été dit que cela a inspiré Lewis Carroll pour le personnage du chapelier fou dans Alice au pays des merveilles. Le procédé visait à fabriquer le feutre. On commençait par faire adhérer les poils avec une solution de nitrate acide de mercure. Jadis le produit était tenu secret d'où le nom de sécrétage donné à la méthode.
On a également utilisé le mercure pour la fabrication de thermomètres et tensiomètres, aujourd'hui abandonnée à cause des risques de pollution.
Le zinc amalgamé est également utilisé pour la fabrication des piles au mercure.
Le fulminate de mercure sert également à confectionner les amorces pour les armes à feu. Des cas d'intocication ont été signalés chez les tenanciers de stand de tir forains.
Les composés organo-mercuriels sont utilisés comme fongicides. La présence d'un radical organique est responsable d'une symptômatologie particulière où domine l'encéphalopathie comme dans le cas de la maladie de Minamata au Japon.On a également observé des cas d'intoxication à la suite de consommation, par erreur, de semences traitées par des fongicides.
Exceptionnelle en pathologie professionnelle (en cas d'incendie ou de rupture de récipients) elle est responsable d'une insuffisance rénale aiguë.
Elle est responsable de troubles neurologiques dont un tremblement intentionnel, le classique tremblement mercuriel, est le signe majeur, ainsi que d'une atteinte digestive, la stomatite mercurielle, avec une inflammation des gencives, des troubles de la salivation et une chute des dents. Ce phénomène était observé chez les patients traités par le mercure, à l'époque où ce produit était utilisé comme remède à la syphilis.
Au Canada ; Des doses mesurables de mercure sont détectées chez 88 % des Canadiens âgés de 6 à 79 ans. Les taux sanguins de mercure étaient de 0,69 µg/L]], et plus basses en moyenne chez les enfants et les adolescents de 6 à 19 ans et que chez les adultes et personnes âgées.
En France, les maladies liées au mercure ont été parmi les premières reconnues comme maladies professionnelles dès 1919.
L'OMS fixe la dose hebdomadaire maximale de mercure à 5 µg par kg de poids corporel.
Il convient en milieu industriel de ne pas dépasser une concentration de 0,05 mg/m3 de mercure. Attention cependant, la limite est abaissée à 0,01 mg/m3 pour les formes organiques du mercure. En milieu professionnel l'intoxication se fait essentiellement par inhalation, exceptionnellement par passage transcutané.
On ne doit pas dépasser une concentration de 0,3 µg/m3 pendant 24 heures consécutives pour l'air ambiant. Cette valeur limite impose de surveiller attentivement les rejets atmosphériques industriels.