L'utilisation du kratom est susceptible d'entraîner une habitude et ceux qui l'utilisent peuvent constamment éprouver des syndromes de sevrage quand ils s'arrêtent. Des chercheurs en ethnologie qui ont réalisé une enquête sur les utilisateurs de kratom de longue date en Asie du Sud-est ont signalé cette croyance que les utilisateurs présenteraient sur la peau de leurs joues des taches sombres de décoloration, il ne semble pas pourtant que le fait ait été réellement constaté. Aucune étude à long terme sur l'homme n'a été faite, aussi toute évaluation des conséquences à long terme du kratom doit-elle être extrapolée à partir des études sur l'animal et d'un petit nombre de rapports faits par des anthropologues.
Sur le plan pharmacologique le kratom agit sur certains points de façon analogue à d'autres substances comme les narcotiques et la yohimbine. La comparaison avec les narcotiques est valable à des doses assez élevées pour produire de tels effets. Le kratom a la capacité de rendre moins pénible le sevrage chez les personnes présentant une dépendance aux narcotiques en raison de l'agonisme du récepteur mu de la mitragynine et de 7-hydroxymitragynine. Le kratom peut entraîner la constipation à de telles doses. L'analgésie qu'il produit ressemble à celle de narcotiques moins puissants comme la codéine. Le kratom possède aussi une activité stimulante semblable à celle du yohimbé et une activité immunostimulante semblable à celle de l'uncaria. On rapporte que les effets du kratom seraient d'une durée relativement courte, disparaissant d'ordinaire après quelques heures. Quelques personnes éprouvent des nausées après avoir bu une infusion de kratom ; ce peut être dû en grande partie à son goût très amer qu'il est possible de corriger grâce à une petite cuillère de chocolat chaud ou de cacao pour une grande tasse.
Le kratom est une substance à consommation réglementée en Thaïlande, Australie, Malaisie et Myanmar (Birmanie). Un petit nombre de personnes en Malaisie et peut-être dans d'autres pays font pression sur leurs gouvernements pour autoriser la recherche médicale sur le kratom en tant que substance potentielle de prescription. Cependant, depuis janvier 2007, la Malaisie envisage de renforcer l'illégalité du kratom plutôt que de l'assouplir et songe à le reclassifier légalement parmi les médicaments dangereux.
La Drug Enforcement Administration américaine a pris conscience de l'existence du kratom au cours de ces derniers mois et l'a ajouté à sa liste de « Médicaments et Produits chimiques qui sont sujets d'inquiétude. » (Drugs and Chemicals of Concern).
La feuille de Mitragyna speciosa dans sa totalité contient aussi un agoniste mu-opioïde partiel (9-hydroxycorynanthéidine) et un antagoniste mu-opioïde (corynanthéidine). La combinaison d'un agoniste complet (comme la 7-hydroxymitragynine et la Mitragynine) avec un antagoniste ou un agoniste partiel peut être comparée à l'utilisation d'agonistes opiacés partiels pour combattre l'assuétude aux opiacés. La buprénorphine est ainsi un exemple d'un agoniste/antagoniste partiel approuvé par la FDA pour traiter cette assuétude. Il peut se faire que le l'ingestion du kratom en entier n'ait pas le même pouvoir d'assuétude que le 7-OHM seul.
En outre, le kratom contient au moins un alcaloïde (rhynchophylline) qui est un antagoniste du calcium et qui réduit le courant incité par le NMDA. Des recherches importantes sont en cours quant au rôle actif du récepteur de NMDA dans la naissance de l'assuétude et les symptômes de sevrage. En 2005, Inturrisi a démontré que l'administration simultanée de d-méthadone (l'isomère qui n'a pas d'activité opiacée, mais est un antagoniste du NMDA) à petites doses avec la morphine prévient le développement de la tolérance à la morphine chez les rats. La présence de rhynchophylline dans le kratom devrait être étudiée pour déterminer son potentiel afin modifier le développement de la dépendance.