Musc synthétique - Définition

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Devenir Environnemental

Les muscs synthétiques se retrouvent dans l’environnement principalement dût aux rejets d’eaux usées, étant donné que ces composés sont notamment présents dans des produits à usage domestiques (shampoing, savon et détergent, parfums, déodorants, etc.). De plus, puisqu’il s’agit de molécule semi-volatile, il est également possible de détecter la présence de cette classe de contaminants dans l’air ambiant, suite à l’utilisation d’un des produits cités ci-haut.

Dans l’air extérieur

Une étude réalisée en 2006, comparant les taux de HHBC et d’AHTN retrouvés en milieux urbains, suburbains et ruraux, démontre clairement une tendance selon laquelle la concentration de ces deux composés est nettement proportionnelle à la densité de population, passant d’une concentration de ±100 ng/m3 dans la zone urbaine de Berlin (Allemagne), à ±0,1 ng/m3 à Kjeller (Norvège), une zone rurale.

Dans l’eau

La concentration dans l’eau de ces composés chimiques dépend de plusieurs facteurs. Comme dans le cas des concentrations dans l’air ambiant, la densité de population joue un rôle crucial au niveau des quantités rejetées dans l’environnement. De plus, l’efficacité des usines d’épurations des eaux est un autre facteur déterminant quant aux concentrations de muscs retrouvés dans les eaux potables, les nappes phréatiques ainsi que dans les eaux de surfaces (lacs, rivières, océans, etc.).

Un vaste résumé des études menées à la fin du XXe siècle tend à démontrer une nette diminution des taux de dérivés nitro des muscs synthétiques dans l’environnement. Cette situation peut être une corrélation de plusieurs facteurs, soit une combinaison entre :

  • Une nette diminution de l’utilisation de ces composés en faveurs de l’utilisation des composés polycycliques.
  • Un traitement des eaux efficaces permettant une élimination presque complète de ces composés.
  • Une dégradation plus rapide dans l’environnement de ce type de muscs synthétiques, comparativement aux dérivés polycycliques.

Ce dernier facteur semble le plus plausible puisqu’il a été démontré que des métabolites aminés apparentés aux muscs cétone et xylène ont été retrouvés à des concentrations de 4-40 fois plus élevées, selon la même publication.

De plus, comme le démontre l’illustration ci-bas, les modes de traitements des eaux les plus efficaces reposent sur des traitements biologiques (Boue Activée (AS), Processus Aérobie/Anoxie/Oxidation (A2O), « Sequencing batch reactor » (SBR) et procédé Ludzack-Ettinger Modifié (MLE)), où les taux d’élimination des muscs synthétiques atteignent jusqu’à ±70%, comparativement au processus de biofiltration (BF) et au procédé de Densadeg (DE) ou moins de 40 % des muscs sont éliminés.

Les procédés chimiques (traitement au chlore (Cl) et radiation UV (UV)) ainsi que la filtration au sable (SF) sont les méthodes les plus inefficaces, avec un taux moyen d’élimination variant entre ±1-7%.

Les concentrations retrouvées dans les rivières dépendent essentiellement de la distance entre les sites de prélèvements et les usines d’épurations les plus proches. La saison pendant laquelle le prélèvement des échantillons est effectué joue également un rôle sur les concentrations, comme le démontre les résultats d’une publication de 2010, où les données obtenues varient énormément entre les prélèvements effectués au mois d’Octobre et ceux du mois d’Avril suivant. Finalement, la quantité de matière organique pouvant accumulée biologiquement ce type de composé pourra aussi jouer un rôle sur la quantité totale dissoute retrouvée dans les échantillons.

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