Mutilations génitales féminines - Définition

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Les types de mutilations génitales féminines

Les MGF dans le monde :
Rouge : Excision et infibulation
Rosé : Excision
Vert : Pas de mutilations[citation nécessaire]

L'expression générique mutilations génitales féminines recouvre plusieurs pratiques distinctes. Outre les mutilations impliquant la destruction partielle ou totale des organes génitaux entrainant l'absence du plaisir sexuel chez la femme, certaines formes de circoncision féminine sont considérées par leurs défenseurs comme analogues aux pratiques de circoncision masculine, au sens où les deux procédures reposent généralement sur la suppression du prépuce et du frein.

  • Excision dite « sunna » : ablation ou incision du capuchon du clitoris. Ses origines culturelles sont communes à l'opération de circoncision chez l'homme.
  • Excision ou clitoridectomie : ablation du clitoris et, souvent, des petites lèvres. Cette opération, la plus fréquente, est pratiquée dans plus de 25 pays d'Afrique noire, ainsi que, dans une moindre mesure, en Asie (notamment en Indonésie et en Malaisie), au Moyen-Orient (notamment en Égypte et au Soudan) et dans la Péninsule arabique (notamment au Yémen).
  • Infibulation ou circoncision pharaonique : excision doublée de l'ablation des grandes lèvres, suivie de la suture bord à bord des deux moignons. Ne subsiste qu'une petite ouverture permettant le passage des urines et du flux menstruel. Cette opération est pratiquée à Djibouti, en Égypte, dans certaines régions d’Éthiopie, au Mali, en Somalie et dans le nord du Soudan.
  • Introcision : forme de mutilation pratiquée par les aborigènes Pitta-Patta d'Australie, consistant en un élargissement de l'orifice vaginal en le déchirant vers le bas (au niveau du périnée) à l'aide d'un instrument tranchant. L'introcision est également pratiquée au Pérou, notamment chez les Conibos, branche des indiens Panos dans le nord-est du pays.
  • Autres types de mutilations sexuelles féminines : perforation, perçage ou incision du clitoris et/ou des lèvres ; étirements du clitoris et/ou des lèvres ; cautérisation par brûlure du clitoris et des tissus qui l'entourent ; curetage de l'orifice vaginal ; scarification du vagin ; introduction de substances corrosives dans le vagin pour provoquer des saignements ou introduction d'herbes, toujours dans le vagin, dans le but de le resserrer ou de le rétrécir.

Dans certaines communautés, la pratique revêt un caractère essentiellement symbolique et n'implique aucune mutilation : en pareil cas, il s'agit de simulations réalisées dans le cadre de cérémonies rituelles (utilisation symbolique d'un instrument tranchant, ou piqûre à l'aide d'une aiguille de manière à faire verser à la femme une goutte de sang symbolique).

Domination masculine et soumission des femmes

Dans la plupart des sociétés pratiquant les mutilations génitales féminines, ces mutilations sont unanimement considérées comme étant « l'affaire des femmes ». Les opérations sont le plus souvent réalisées par des femmes, qui se considèrent ainsi comme garantes de la vertu de leurs cadettes. Pourtant, dans ces mêmes sociétés, même si les hommes déclarent ne pas s'en mêler, ils sont nombreux à refuser d'épouser une femme non excisée.

En effet, l'une des raisons les plus fréquemment évoquées par les mères pour soutenir l'excision de leur fille est que, non excisée, elle ne trouverait pas à se marier. Or, dans la majorité des sociétés pratiquant l'excision, le statut de la femme est subordonné au nombre d'enfants qu'elle mettra au monde, d'où l'importance capitale du mariage pour sa reconnaissance sociale.

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