A. Examen microscopique.
L'examen permet généralement le diagnostic au stade aigu chez l'homme : l'examen de la "goutte matinale" prélevée avant miction révèle la présence des diplocoques en grain de café, intracellulaires. Il faut les rechercher longtemps: au milieu d'une majorité de polynucléaires vides, quelques uns seulement contiennent des gonocoques, souvent en grand nombre. Les formes extracellulaires ne donnent pas de certitude, vu l'existence de neisserias non pathogènes. Lorsque le cas devient chronique, le gonocoque se raréfie et l'urèthre est envahi de germes divers : la culture devient nécessaire. Chez la femme, la valeur de l'examen microscopique dépend de la méthode de prélèvement. Plusieurs lames doivent être préparées : à partir du méat uréthral, des sécrétions des glandes de Bartholin, de l'entrée du col de l'utérus. Malgré ces précautions, la culture est préférable.
B. Culture.
Vu la grande fragilité du germe, le prélèvement doit être ensemencé immédiatement sur les milieux adéquats.
Les sensibilités évoluent rapidement (résistance importante aux pénicillines, aux FQ). Les recommandations actuelles sont :
ou Cefixime ( 2cp en PO et DU)
Spiramycine (2g en IM et DU) ou Ciprofloxacine (après résultat de l'antibiogramme) (1cp en DU)
Azithromycine (4cp de 250 mg en DU) ou Doxycycline (2cp/j pendant 7j)
La blennorragie naturelle n'induisant guère d'immunité, il paraît peu probable qu'une vaccination préventive puisse être efficace.
La lutte contre le gonocoque est dès lors essentiellement basée sur le dépistage et le traitement. Chaque fois que l'on diagnostique un nouveau cas, il est nécessaire d'examiner tous les contacts sexuels qui ont eu lieu dans les dix jours précédents et de traiter les partenaires (si possible en même temps pour éviter les réinfections). Les patients doivent naturellement s'abstenir de relations sexuelles jusqu'à guérison contrôlée.