Neisseria gonorrhoeae - Définition

Source: Wikipédia sous licence CC-BY-SA 3.0.
La liste des auteurs de cet article est disponible ici.

Introduction

Neisseria gonorrhoeae
 Neisseria gonorrhoeae
Classification
Règne Bacteria
Embranchement Proteobacteria
Classe Beta Proteobacteria
Ordre Neisseriales
Famille Neisseriaceae
Genre Neisseria
Nom binominal
Neisseria gonorrhoeae
(Zopf, 1885) Trevisan, 1885

Le gonocoque (Neisseria gonorrhoeae) est la bactérie responsable chez l'Homme de la gonococcie (ou gonorrhée).

Écologie, rôles pathogènes et épidémiologie.

Ce germe exclusivement humain est l'agent de la blennorragie. C'était, il y a quelques années, la plus fréquente des maladies vénériennes mais, actuellement, c'est l'infection à chlamydia trachomatis.

C'est la très grande fragilité de ce germe vis-à-vis de la dessiccation, de l'oxydation et des rayons lumineux qui explique la transmission exclusivement par contact direct des muqueuses chaudes et humides où il végète.

Chez l'homme, après une incubation de 3 à 5 jours, apparaît une uréthrite antérieure aiguë, purulente ("chaude-pisse"). En l'absence de traitement, l'uréthrite devient chronique et peut se compliquer de prostatite, d'épididymite.

Chez la femme, l'infection est beaucoup plus discrète (75 % des cas passent inapercus): uréthrite, bartholinite, cervicite, parfois rectite, pouvant se compliquer en salpingite plus grave parce que menant à la stérilité. La salpingite est favorisée par la présence d'un stérilet (corps étranger !).

Dans les deux sexes, 1 % des cas environ peut se compliquer d'une bactériémie dont la plus fréquente localisation secondaire est l'arthrite (mono-arthrite).

Chez le nouveau-né, contaminé lors de l'accouchement (par voie basse), peut survenir entre le 1er et le 5ème jour une atteinte oculaire bilatérale très grave: l'atteinte commence par une conjonctivite purulente qui entraîne rapidement des ulcérations de la cornée pouvant mener à la cécité.

Propriétés bactériologiques.

Elles sont identiques à celles du méningocoque, sauf :

a. Absence d'acidification du maltose.

b. Antigènes différents (il n'existe pas de typage sérologique des gonocoques).

Contamination

Le plus fréquemment par un rapport sexuel non protégé avec un sujet atteint, très rarement par contact avec du linge souillé. L'atteinte oculaire est fréquente par auto-contamination (via des mains souillées).

La femme contamine l'homme, étant donné que la gonorrhée est le plus souvent asymptomatique chez elle.

Identification bactériologique

La réalisation d'un antibiogramme est systématique, à la recherche d'une souche résistante aux pénicillines par production de bêta-lactamases (cette résistance est de plus en plus fréquente, en particulier dans les pays développés).

Examen direct

  • La mise en évidence de diplocoques intracellulaires et extraleucocytaires, encapsulés, Gram négatif permet de poser un diagnostic.
  • La présence de diplocoques Gram négatif à l’intérieur de leucocytes polynucléaires a une forte valeur prédictive; leur présence à l’extérieur des polynuclaires n'a aucune valeur, et une confirmation par culture s’impose.
  • Cette méthode d'examen direct dépend de l'origine du prélèvement : la coloration de Gram d’échantillons d’écoulement urétral prélevés chez des adolescents et des hommes adultes a un degré de sensibilité et de spécificité supérieur à 95 %; les prélèvements endocervicaux chez les femmes adultes ont une sensibilité de 45 à 65 % et une spécificité de plus de 90 %.
  • Dans tous les autres cas, il faut faire une culture.

Examen indirect

  • Il n’existe pas de tests sérologiques.

Pas d'immunité protectrice : réinfections possibles, aucun vaccin.

Culture

  • La recherche du Neisseira Gonorrhaeae par culture est la méthode de choix car elle permet d'établir un antibiogramme.
  • Le succès de la culture dépend de la qualité du prélèvement et des conditions de transport des échantillons. Là où c’est possible, les échantillons devraient être directement inoculés dans un milieu non sélectif et/ou sélectif (fourni par le laboratoire). Sinon, l’écouvillon doit être placé dans le milieu de transport indiqué et envoyé au laboratoire.

Autres techniques

  • Les méthodes sans culture telles que les tests d’amplification des acides nucléiques et les épreuves immuno-enzymatiques ne sont recommandés que lorsqu’une culture satisfaisante ne peut être effectuée en raison des retards dans le transport des échantillons.
Page générée en 0.091 seconde(s) - site hébergé chez Contabo
Ce site fait l'objet d'une déclaration à la CNIL sous le numéro de dossier 1037632
A propos - Informations légales
Version anglaise | Version allemande | Version espagnole | Version portugaise