Neisseria gonorrhoeae | |||||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
![]() | |||||||||
Classification | |||||||||
Règne | Bacteria | ||||||||
Embranchement | Proteobacteria | ||||||||
Classe | Beta Proteobacteria | ||||||||
Ordre | Neisseriales | ||||||||
Famille | Neisseriaceae | ||||||||
Genre | Neisseria | ||||||||
Nom binominal | |||||||||
Neisseria gonorrhoeae (Zopf, 1885) Trevisan, 1885 | |||||||||
|
Le gonocoque (Neisseria gonorrhoeae) est la bactérie responsable chez l'Homme de la gonococcie (ou gonorrhée).
Ce germe exclusivement humain est l'agent de la blennorragie. C'était, il y a quelques années, la plus fréquente des maladies vénériennes mais, actuellement, c'est l'infection à chlamydia trachomatis.
C'est la très grande fragilité de ce germe vis-à-vis de la dessiccation, de l'oxydation et des rayons lumineux qui explique la transmission exclusivement par contact direct des muqueuses chaudes et humides où il végète.
Chez l'homme, après une incubation de 3 à 5 jours, apparaît une uréthrite antérieure aiguë, purulente ("chaude-pisse"). En l'absence de traitement, l'uréthrite devient chronique et peut se compliquer de prostatite, d'épididymite.
Chez la femme, l'infection est beaucoup plus discrète (75 % des cas passent inapercus): uréthrite, bartholinite, cervicite, parfois rectite, pouvant se compliquer en salpingite plus grave parce que menant à la stérilité. La salpingite est favorisée par la présence d'un stérilet (corps étranger !).
Dans les deux sexes, 1 % des cas environ peut se compliquer d'une bactériémie dont la plus fréquente localisation secondaire est l'arthrite (mono-arthrite).
Chez le nouveau-né, contaminé lors de l'accouchement (par voie basse), peut survenir entre le 1er et le 5ème jour une atteinte oculaire bilatérale très grave: l'atteinte commence par une conjonctivite purulente qui entraîne rapidement des ulcérations de la cornée pouvant mener à la cécité.
Elles sont identiques à celles du méningocoque, sauf :
a. Absence d'acidification du maltose.
b. Antigènes différents (il n'existe pas de typage sérologique des gonocoques).
Le plus fréquemment par un rapport sexuel non protégé avec un sujet atteint, très rarement par contact avec du linge souillé. L'atteinte oculaire est fréquente par auto-contamination (via des mains souillées).
La femme contamine l'homme, étant donné que la gonorrhée est le plus souvent asymptomatique chez elle.
La réalisation d'un antibiogramme est systématique, à la recherche d'une souche résistante aux pénicillines par production de bêta-lactamases (cette résistance est de plus en plus fréquente, en particulier dans les pays développés).
Pas d'immunité protectrice : réinfections possibles, aucun vaccin.