Annuellement, cent trente mille fractures sont provoquées par l'ostéoporose. En cas d'ostéoporose révélée par ostéodensitométrie chez les femmes de 50 ans, la probabilité d'avoir une fracture par traumatisme léger avant 60 ans est d'environ 45%. Cependant la majorité des fractures (95%) survenant entre 50 et 60 ans touchent des femmes dont l'ostéodensitométrie n'a pas révélé d'ostéoporose.
Depuis le 1er juillet 2006, cet examen est pris en charge à 70% par l'assurance maladie sur la base de 39,96€ en fonction de certains critères :
Cet examen est réalisé dans un cabinet de radiologie disposant de l'appareillage nécessaire. La densitométrie est réalisée sans injection et sans prélèvement. Il n'est pas nécessaire d'être à jeûn.
L’existence de certaines maladies, en particulier du squelette, ou interventions orthopédiques, peut perturber l’examen : maladie de Paget, arthrose lombaire, scolioses importantes, calcifications aortiques, arthrodèses, prothèses...
Une fois calculée, la densité osseuse (DMO) est comparée à celle d’une population d’adultes âgés de 30 à 40 ans. La différence entre la mesure réalisée chez un individu et la moyenne dans cette population de référence est ce qu’on appelle le T-score, valeur exprimée en nombre d’écarts-types. C’est à partir de ce chiffre qu'a été définie l’ostéoporose, selon les grades suivants :
Une autre valeur figurant sur les comptes-rendus d’ostéodensitométrie est le Z-score qui correspond à la différence entre la mesure réalisée chez un individu et la moyenne des sujets du même âge et du même sexe.
Les valeurs de T-score ont été déterminés chez les femmes jeunes non ménopausées, à peau blanche, en Europe ou en Amérique du Nord. Elles ne sont pas adaptées aux enfants, adolescents, hommes adultes, personnes très âgées ou population de femmes différentes de ces dernières. Le Z-score est alors plus adapté pour l'interprétation des résultats de densité osseuse.