L'ostéodensitométrie (ou densitométrie osseuse) est un examen médical qui permet de mesurer la densité de l'os, c’est-à-dire son contenu minéral. Il s'agit de la mesure d'une densité minérale osseuse surfacique (exprimée en g/cm²) et non d'une densité volumétrique.
La densité minérale osseuse augmente jusqu'à 20-30 ans, puis reste constante jusqu'à 40 ans, pour diminuer ensuite progressivement. Ce phénomène intéresse les deux sexes, mais l'augmentation de densité osseuse est plus importante chez l'homme.
Une densité osseuse faible constitue un excellent indicateur du risque de fracture, qu'il s'agisse de tassements vertébraux ou bien de fracture du col du fémur.
La méthode de référence pour apprécier la qualité de l'os est aujourd'hui l'absorptiométrie biphotonique à rayons X.
Elle consiste à émettre des photons en direction d’un os, que celui-ci absorbe en partie. Un détecteur de photon est installé de l’autre côté de l’os. Plus l’os est dense, moins nombreux sont les photons qui atteignent le détecteur. On mesure alors ce qui reste du rayonnement après sa traversée de l'os, ce qui renseigne sur sa densité.
Chez la femme ménopausée, il est recommandé devant :
Chez la femme ménopausée, il peut être proposé devant :
Un second examen peut être proposé après l'arrêt du traitement anti-ostéoporotique, ou si des nouveaux facteurs de risques apparaissent dans un délai de trois à cinq ans après la première ostéodensitométrie.
D'après les recommandations de l'ANAES, l'évaluation indirecte de la densité osseuse doit être réalisée au niveau de deux sites de mesure : le rachis lombaire et l'extrémité supérieure du fémur. Dans certains cas, l'interprétation ou la mesure au niveau de ces deux sites est impossible, on peut alors réaliser une mesure du radius : sujet atteint d'une pathologie rachidienne (arthrose), sujets obèses, ou chez qui il existe du matériel orthopédique au niveau de la colonne vertébrale ou des hanches.
Le site vertébral est plutôt recommandé avant 70 ans, le site fémoral après 70 ans.
L'irradiation est très faible, vingt fois moindre que pour une radiographie pulmonaire. La dose efficace se situe entre 0,5 et 4 millisieverts (mSv). Cependant, cet examen est contre-indiqué pendant la grossesse.
Exactitude : elle s’exprime par rapport à une valeur de référence théorique et permet de comparer les résultats obtenus avec des appareillages différents. Compte-tenu de la difficulté d’apprécier ce critère, il est recommandé d’utiliser le même type d’appareil pour suivre un patient.
Reproductibilité : l’incertitude est représentée par l’écart-type calculé à partir d’un certain nombre de mesures successives effectuées avec le même appareil. Le coefficient de variation des mesures in vivo est généralement de 1 à 2%, meilleur au niveau lombaire qu’au niveau de l’extrémité supérieure du fémur.