Owen Jay Gingerich (1930 - ) est un ancien professeur et chercheur en astronomie et en histoire des sciences à l'Université Harvard, et un « astronome senior emeritus » au Smithsonian Astrophysical Observatory. En plus de ses activités de recherche et d'enseignement, il est l'auteur de nombreux livres sur l'histoire de l'astronomie.
Gingerich est également membre de l'American Academy of Arts and Sciences, de la Société philosophique américaine et de l'International Academy of the History of Science. Il a été participé activement à l'American Scientific Affiliation, une société de scientifiques évangéliques et il fait partie du conseil d'administration de la Fondation John Templeton.
Il est né dans une famille Mennonite à Washington (Iowa), mais il a grandi dans les prairies du Kansas où il commença à s'intéresser à l'astronomie. Son père enseigna au Bethel College à North Newton, Kansas, de 1941 jusqu'à 1947, où il partit travailler au Goshen, College, dans l'Indiana. Lorsque sa famille emménagea, Owen Gingerich commença de suivre les cours du Goshen College sans avoir reçu son diplôme de lycéen, n'y ayant terminé que ses années initiales. Il continua ses études à Harvard. En 2004, le lycée de Newton lui remis en guise de distinction un diplôme de lycéen honoraire
Étant théiste en même temps qu’historien des sciences et cosmologiste, on a demandé à plusieurs reprises à Gingerich de commenter les relations entre la science et la foi. De l’une d’entre elles, le dessein intelligent (DI), il considère que le problème réside dans une « immense incompréhension aussi bien de la part de ses partisans que de ses opposants ». D’un côté, dit-il, il est regrettable qu’il semble y avoir des réactions d’attrappe-nigauds parmi ceux qui critiquent le DI selon l’idée que ce n’est qu’un créationnisme Jeune-Terre déguisé. D’un autre côté, il indique que, lorsque les partisans du DI présentent un bon dossier permettant une compréhension cohérente de la nature du cosmos,
ils restent à court lorsqu’il s’agit de présenter un quelconque mécanisme efficace des causes premières des scientifiques de notre époque. Le DI n’explique pas la distribution temporelle ou géographique des espèces, ni les relations d’intrications du codage de l’ADN. Le DI est intéressant comme idée philosophique, mais il ne remplace pas les explications scientifiques qu’offre l’évolution.
Gingerich pense qu’« il existe un Dieu concepteur, qui s’est servi à l’occasion du processus évolutionnaire pour parvenir à des objectifs plus généraux - qui sont, pour ce que nous, les êtres humains, pouvons en percevoir [le développement de] la conscience de soi et de la conscience ». Il a écrit : « Je crois dans le dessein intelligent, en minuscule ’d’ et 'i'. Mais j’ai un problème avec le Dessein Intelligent en majuscule ’D’ et ’I’, un mouvement largement perçu comme anti-évolutionniste. » Il a indiqué que les arguments téléologiques tels que le réglage fin de l’Univers (en), peuvent compter parmi les évidences mais non les preuves de l’existence de Dieu. Il dit que « le sens commun et une interprétation satisfaisante de notre monde suggère une conception de la main d’une superintelligence. »
Acceptant l’ancêtre commun à toutes les espèces, Gingerich est un évolutionniste théiste (en). De ce fait, il n’accepte pas le naturalisme métaphysique (en), en écrivant :
La plupart des mutations sont des désastres, mais peut-être que peu d’entre elles, inspirées, ne le sont pas. Des mutations peuvent-elles être inspirées ? Ici se situe le rideau de fumée idéologique, la division entre l’évolution athée et l’évolution théiste, et franchement c’est au delà du domaine scientifique que de statuer d’une façon ou de l’autre sur ce sujet. La science ne s’effondrera pas si certains praticiens sont convaincus qu’à l’occasion, il y a eu une impulsion créatrice dans la longue chaîne de l’existence.
Les croyances de Gingerich ont quelquefois suscité des critiques de la part des créationnistes Jeune-Terre, qui sont en désaccord avec l’idée d’un Âge de l'univers qui se compte en milliards d’années. Gingerich a répondu partiellement en disant que « la grande tapisserie de la science est tissée en même temps que la question 'comment ?’ » alors que le récit et la foi biblique « adressent des questions entièrement différentes : non pas sur le ’comment ?’ mais sur les motivations du ’Qui ?’ »