Palais Barbaran da Porto - Définition

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Description

Au rez-de-chaussée, un magnifique atrium à quatre colonnes relie les deux corps de bâtiment préexistants. Pour sa réalisation, l'architecte doit résoudre deux problèmes. Le premier, statique, est de soutenir le sol du grand salon du piano nobile ; le deuxième, de composition, est de rendre une apparence symétrique à un environnement pénalisé par le périmètre irrégulier constitué par les murs des maisons préexistantes. Sur la base du modèle des ailes du théâtre de Marcellus à Rome, Palladio subdivise l'espace en trois nefs, en disposant au centre quatre colonnes ioniques qui lui permettent de réduire l'étendue de la lumière des voûtes d'arêtes centrales, contreventées par des voûtes en berceau latérales. Il met ainsi en œuvre un système statiquement très efficace, en mesure de soutenir sans difficulté le sol du salon situé à l'étage au-dessus. Les colonnes centrales sont ensuite raccordées aux murs périphériques par un entablement rectiligne, qui absorbe l'irrégularité planimétrique de l'atrium : il réalise ainsi une sorte de système à serliennes, une solution conceptuellement similaire à celle utilisée pour les loggias de la Basilique palladienne. Même le type insolite de chapiteau ionique, dérivant du Temple de Saturne du Forum Romanum, est adopté car il permet de masquer les légères mais significatives rotations nécessaires afin d'aligner les colonnes et les demi-colonnes.

Façade

La façade représentative sur rue du palais est divisée en neuf travées, délimitée par dix colonnes pour chacun des deux niveaux, dégagées aux trois-quarts du mur. Dans son traité d’architecture, Palladio envisage son traitement par l’utilisation soit de colonnes colossales, soit d’une superposition de colonnes ioniques et corinthiennes. En raison probablement de l’étroitesse de la contrà Porti, la deuxième solution est choisie afin d’éviter une sensation oppressante que la rangée de colonnes colossales aurait procurée.

Au rez-de-chaussée, la base des colonnes repose directement sur le sol. Au dessus du socle au crépi lisse, délimité par une corniche en saillie, sont percées des fenêtres bordées par des pilastres en pierres de taille dont les chapiteaux servent d’appui à la partie correspondant aux entresols, également en pierres de taille, dépourvue d’ouverture mais décorée par des reliefs représentant des personnages. Cependant, sur les deux axes de gauche issus de l’agrandissement déjà évoqué, l’emplacement existe mais ne possède pas cette décoration. Un entablement à frise ionique orné de guirlandes en stuc surmonte cet étage du socle.

Le piano nobile, avec sa riche ornementation, contraste avec la relative monotonie de l’ordonnancement des pierres de taille de l’étage inférieur. Les entrecolonnements sont occupés par neuf fenêtres, dont la balustrade du balcon forme une avancée, surmontées, selon une alternance régulière, de frontons triangulaires et d'arcs bombés. Sur chacun des frontons reposent deux statues, d'où partent des guirlandes décoratives en stuc comblant l'espace entre les moulures des fenêtres et les colonnes.

La façade est par ailleurs animée par un jeu d'ombre et de lumière, grâce à l'articulation de son mur en plusieurs niveaux de relief due aux colonnes, moulure et balcon des fenêtres, frontons et ornements.

Galerie

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