Parasitoïde - Définition

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Introduction

De manière générale, un parasitoïde est un organisme qui se développe sur ou à l'intérieur d'un autre organisme dit « hôte », mais qui tue inévitablement ce dernier au cours de ce développement ou à la fin de ce développement, alors que de nombreux parasites ne tuent pas leur hôte. Habituellement, la relation hôte-parasite tend à un équilibre entre les deux organismes, du fait que d'un point de vue évolutif simplifié, le parasite ne retirerait aucun avantage de la mort de son hôte...

Les parasitoïdes peuvent être des insectes, des nématodes, des champignons, des protistes, des bactéries ou des virus (Eggleton et Gaston 1990).

Cependant, la majorité des parasitoïdes étudiés et répertoriés sont des insectes (Boivin 1999).

Au milieu des années 1990, on avait déjà répertorié et nommé 87 000 espèces d'insectes parasitoïdes, classés dans six ordres :

Proies

Les proies des parasitoïdes sont presque exclusivement des insectes, mais on connaît quelques espèces de parasitoïdes spécialisés (presque tous des diptères) qui pondent leurs œufs sur des araignées, des chilopodes et même des vertébrés.

Beaucoup de parasitoïdes pondent directement sur l'œuf ou la larve de leur hôte. Certains parasitoïdes pondent leurs œufs sur leur hôte à d'autres stades de développement (pupe, adulte). Quelques espèces de parasitoïdes parasitent un stade de développement pour émerger au stade suivant (Par exemple, l'hyménoptère Holcothorax testaceipes pond dans les œufs de papillons de la famille des Gracillariidae (lépidoptère), la larve y commence son développement, mais le termine dans la chenille d'où elle émerge en la tuant.
Quelques espèces pondent dans un environnement susceptible d'abriter leur espèces-hôtes cible, et ce sont les larves une fois écloses qui devront trouver leur hôte. Ainsi chez le coléoptère Aleochara bilineata, les œufs sont pondus près de la plante favorite de l'hôte où la larve, à son premier stade trouvera probablement des pupes de certaines diptères à parasiter (par exemple de Delia radicum, prédateur des cultures de crucifères). Remarque : Aleochara bilineata à l'état adulte est aussi un prédateur de ce diptère, dont il consomme jusqu'à 23,8 œufs ou larves de mouches par jour.

L'immunité de l'hôte défend ce dernier contre les parasites : certaines espèces parasitées peuvent encapsuler l'œuf du parasitoïde et inhiber son développement, mais certains endoparasitoïdes évitent cette encapsulation en pondant leurs œufs dans une zone inaccessible aux haemocytes de l'hôte, responsables de l'encapsulation. Les femelles d'autres endoparasitoïdes injectent à l'hôte un virus inhibant son système immunitaire.

Les proies d'ectoparasitoïdes peuvent chercher à se débarrasser du parasite, risque que quelques espèces éliminent en sécrétant une toxine paralysant partiellement ou totalement l'hôte.

Typologie

Les parasitoïdes des insectes qui pondent leurs œufs dans les larves d'autres insectes, ou dans les larves d'autres parasitoïdes (on parle alors d'hyperparasitoïde); ils jouent pour cette raison un rôle important dans les équilibres écologiques, en tant que régulateur des populations d'insectes parasites;

Certains parasitoïdes de la famille des Aphelinidae ont des mâles et femelles qui se développent différemment (en endo-ou exo-parasites, ou sur des hôtes différents, ou en « autoparasite »).

Comme d'autres parasites, on peut les classer selon qu'ils sont des parasites externes (on les dit ectoparasitoïde quand leur larve s'alimente sur la surface externe de leur hôte) et Endoparasitoïde lorsqu'elles s'alimentent à l'intérieur de leur hôte

Ils sont solitaires (un seul œuf est pondu sur la larve d'un seul hôte) ou grégaires (plusieurs parasites, parfois jusqu'à plusieurs centaines) s'alimentent aux dépens de leur hôte)

On parle aussi de  :

  • superparasitisme (plusieurs œufs de la même espèce sont déposés par des individus différents sur un même hôte) ;
  • multiparasitisme (des œufs de différentes espèces sont déposés sur un même hôte) ;
  • hyperparasitoïde (l'hôte est un autre parasite) ;
  • hyperparasitoïde facultatif (une espèce normalement parasitoïde devient hyperparasitoïde par nécessité quand elle manque de son hôte normal);
  • hyperparasitoïde obligatoire (une seule espèce hôte et liée à une seule espèce hyperparasite) ;
  • parasitoïde koinobionte (ou Cenobiontes): la femelle parasite ne tue pas l'hôte sur lequel ou dans lequel elle pond son œuf. Elle peut le parasiter précocement. Si l'œuf y est pondu au premier stade alors que l'organisme-hôte est trop petit pour nourrir le parasite, ce dernier peut entrer en dormance jusqu'à un stade de développement suffisant de sa proie) ;
  • Parasitoïde idiobionte (La femelle parasite tue ou paralyse l'hôte (adulte) avant d'y pondre son œuf).
  • Autoparasitisme (Chez quelques espèces, mâles et femelles se développant sur une même espèce, mais le mâle s'y développe en ectoparasitoïde alors que les femelles le fait en endoparasitoïde.
  • Adelphoparasitisme (la femelle est parasitoïde d'un hôte primaire (herbivore le plus souvent), alors que le mâle sera parasitoïde des œufs des femelles de sa propre espèce ou d'une autre espèce parasitoïde (hôte secondaire).


Mâles et femelles sont dans d'autres cas des parasitoïdes primaires, mais avec une espèce-hôte différente pour le mâle et pour la femelle)

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