La pédiculose est une parasitose (infestation de la peau par les poux), contagieuse et désagréable en raison du prurit qu'occasionnent les morsures des poux, mais bénigne.
Elle est considérée comme une maladie fréquente et endémique notamment dans les collectivités d'enfants, et peut parfois évoluer sur un mode épidémique. La pédiculose du cuir chevelu connaît une répartition mondiale indépendante du climat alors que la pédiculose corporelle touche les populations extrêmement précaires.
Les infestations sont plus fréquentes chez les enfants, mais les adultes peuvent aussi avoir des poux.
On distingue trois types de pédiculoses :
Mieux vaut prévenir que guérir : il est conseillé d'observer régulièrement les cheveux des enfants et/ou de les passer au peigne à pou pour détecter l'apparition éventuelle de ces parasites. L'apparition de poux dans une école n'implique pas de défaut d'hygiène ; les poux ré-apparaissent souvent en début d'année scolaire, au retour des vacances (septembre, octobre novembre, mi-décembre).
À la différence des puces, les poux ne sautent pas. Ils ne volent pas non plus. Ils ne se déplacent (d’environ 25 cm/minute, soit 15 m/h) qu'en rampant ou via des vêtements ou cheveux infestés. Éviter les contacts directs limite fortement le risque de propagation. Il est donc préférable de signaler à son entourage et à l'école la présence de poux afin de limiter les contacts, en particulier entre chevelures.
Il semble que la contagion par les vêtements et brosses ne soit pas le vecteur principal. En effet P. capitis ne peut pas survivre longtemps hors du cuir chevelu. Il meurt déshydraté après 4 heures dans un air sec et au soleil, et après 36 heures au maximum (si l'air est humide et tiède). On n'a pas non plus de preuve de contagion par l'eau (piscines).
Pour éviter l'apparition et la diffusion de poux résistants à un ou plusieurs insecticides, et des irritations inutiles du cuir chevelu, il faut éviter tout traitement chimique inutile et être certain de la présence de poux ou lentes vivantes. D'autant que les pesticides utilisés contre les poux ne sont pas anodins, ni pour l'enfant, ni pour l'environnement (forte rémanence et toxicité du lindane qui est interdit pour la plupart de ses anciens usages et dérogatoirement autorisé contre les poux / toxicité du malathion, de la perméthrine, du méthoprène, de la D-Phénotrine, même des pyrèthres ou pyréthrinoïdes de synthèse pour l'environnement. Ces produits massivement utilisés dans une ville ou un quartier au moment des épidémies de pédiculose, peuvent en outre contaminer des égouts, boues d'épuration, etc., via les rinçages de shampoings). Dans les pays pauvres, le rinçage se fait souvent dehors, sur le sol. Enfin, les insecticides ne s'utilisent pas en prévention du fait de l'absence d'activité résiduelle démontrée.