Pôle de compétitivité (France) - Définition

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Questions posées

Le système français de pôles de compétitivité, qui devrait certes être source de dynamisme et de meilleure coopération entre les acteurs, amène les questions suivantes :

  • Les pôles sont principalement centrés sur l'industrie, mais celle-ci doit être entendue au sens large, d'industrie et de services à caractère industriel, étant entendu que l'économie actuelle ("post-industrielle") se développe plutôt par externalisation par l'industrie de services, ainsi que par des services autonomes (les services représentent 70% du PIB en France). Dans le cas de la finance, le pôle de compétitivité Finance Innovation a été labellisé en juillet 2007. Ses membres fondateurs sont la FBF, la FFSA, l'AFG, la CCIP, NYSE Euronext, la Ville de Paris et la Région Ile de France. C'est un des sept pôles mondiaux labellisés, sur les 71 pôles labellisés.
  • Il n'y a pas d'universités autonomes, à quelques statuts dérogatoires près (Université de Paris Dauphine par exemple) les liens entre universités et entreprises demeurent trop souvent difficiles, aléatoires, lâches, peu dynamiques.
  • Un débat existe sur le degré approprié de centralisation du pilotage. Certains l'estiment trop concentré, dans la tradition de l'aménagement du territoire décrété de Paris dans un domaine qui devrait au contraire éviter au maximum la bureaucratie et concerner l'échelon local, l'Europe et le maillage international. D'autres font valoir que le dispositif des pôles de compétitivité a été catalytique là où un fonctionnement purement décentralisé des régions, qui avaient a priori le droit de prendre des initiatives, ne suffisait pas à créer l'impulsion nécessaire, et que d'autre part les projets ne prennent d'ampleur européenne que pour autant qu'ils aient été développés avec une intensité et un suivi suffisant au niveau national comme au niveau local.
  • Il y a un certain émiettement des projets. Toutefois, les moyens demeurent focalisés sur les principaux pôles. A titre d'exemple, sur l'année 2005, dans le cadre de l'Agence nationale de la recherche, 80% des subventions accordées aux projets de pôles ont été destinées à 20% des pôles (une dizaine au total)
  • Par ailleurs, si une bonne part des projets ont des chances de succès, on peut craindre que certains d'entre eux n'aient bénéficié d'un coup de pouce d'élus locaux bien introduits dans les cercles ministériels et qu'ils ne concrétisent pas tous les espoirs placés en eux. Certains sont en concurrence (pôles maritimes en Bretagne et PACA), d'autres auront du mal à se créer une notoriété internationale (des pays comme le Brésil ont une expérience autre que celle de la région Champagne-Ardenne en matière de biocarburants)...
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