Province de Neuquén - Définition

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Flore

La forêt valdivienne

Le colihue ou Chusquea culeou est un bambou formant des sous-bois dans la dense forêt valdivienne
Nalca, typique du bois valdivien.

Dans les zones les plus arrosées du sud-ouest de la province, le long de la frontière chilienne, se développe la dense forêt valdivienne, laquelle prolonge celle du Chili. Elle est presque entièrement protégée grâces aux parcs nationaux Nahuel Huapi et Lanín. Les précipitations y atteignent jusqu'à 4.000 mm annuellement. La végétation y est exubérante et d'un vert intense.

La flore qui s'y développe est composées de diverses espèces : comme le cyprès de las Guaitecas, le nogal sylvestre ou fuinque, le mañío mâle, et le mañío femelle. On trouve également d'autres conifères comme le lahuán ou alerce, ou Fitzroya ou « cyprès de Patagonie ». On y voit des alerces géants, l'espèce pouvant vivre jusqu'à 4.000 années. Nombreux sont aussi les cannes de colihue et les lianes, ce qui peut rendre impénétrable le sous-bois de certaines zones. Dans les clairières se développe le nalca, dont les feuilles d'un vert profond peuvent atteindre 1,5 mètre de diamètre. On trouve aussi des fleurs de fortes couleurs dont le fuchsia de Magellan.

Forêt d'arrayáns.
Botellita ou Ourisia ruelloides.

La forêt andino-patagonique

À l'est de la forêt valdivienne s'étend la zone dite de la forêt andino-patagonique ou forêt de transition entre la forêt valdivienne et la steppe patagonique. Elle forme une écharpe de plus ou moins 15 km de large d'est en ouest. le régime des précipitations y oscille entre 600 et 1200 mm par an, principalement entre avril et août. Ce type forêt comporte une grande variété d'arbres, surtout des conifères et des nothofagaceae.

Fleurs et fruits du chilco ou fuchsia de Magellan.

On y trouve le lipain ou « cyprès de la cordillère », le radal, le ñire et le maitén. L'espèce emblématique est le cyprès : le pehuén (ou Araucaria araucana, emblème de la province). On y trouve aussi le raulí, le lahuán ou « alerce patagónico », le laurel, le roble pellín (nothofagus obliqua) et le nogal sylvestre ou fuinque.

Au delà de 1000 mètres d'altitude, on trouve des bosquets de lenga et de ñire. Le sous-bois est composé d'arbustes comme le taique et la chaura ou pernettya. On peut aussi voir la mutisia aux fleurs orangées, le notro aux fleurs d'un rouge intense, la rosa mosqueta (espèce étrangère bien acclimatée ici), l'espino negro, le pañil, ainsi que le michay, le berbéris à feuilles de buis ou calafate, plante emblématique de la Patagonie également, et le chacay.

Citons encore l'amancay ou lys des incas avec ses belles fleurs orangées.
Dans les zones les mieux arrosées les cyprès cèdent le pas aux majestueux coihues. dans les clairières poussent le topa topa, la botellita (ourisia ruelloides) et le chilco ou fuchsia magellanica.
A proximité des lacs, on peut rencontrer des arrayáns. Ceux-ci sont particulièrement nombreux et bien protégés au sein du parc national Los Arrayanes.

Dans cette forêt, il existe de nombreuses variétés de fougères, de mousses, de lichens comme la barbe de Jupiter et de champignons (comme les morilles et le « llao llao »). Ce dernier est en fait une tumeur qui se développe sur certaines nothofagacées, comme le coihué et le lenga, maladie produite par un champignon du genre cyttaria. De longue date, les Amérindiens ont cueilli ces excroissances et tiré du llao llao une boisson alcoolisée.

La steppe de Patagonie

Bosquets de neneo (mulinum spinosum) dans la steppe de Patagonie, avec leur forme caractéristique de coussin.

La steppe de Patagonie se retrouve là où l'altitude tombe sous les 900 mètres, à l'est de la région andine. Le relief est alors tabulaire (plateaux ou mesetas), interrompu par des serranias ou petites chaînes montagneuses peu élevées. La flore de cette zone est adaptée à un niveau de précipitations médiocre ou franchement faible (moins de 600 mm annuellement, tombant sous les 200 mm à l'est et au sud-est de la province ), au vent fort et continuel qui souffle depuis la Cordillère des Andes, et - en règle générale - à des sols pauvres, rocailleux, à faible teneur en matières organiques. Dans ce vaste semi-désert, il existe un certain réseau hydrographique comportant des rivières et des ruisseaux, certains tributaires de l'Atlantique, d'autres apportant leurs eaux à des petits bassins endoréiques centrés sur des lagunes et des cuvettes fermées.

Dans les zones montagneuses comportant des vallées, on observe des petits bosquets de cyprès de la cordillère (lipain), ainsi que des petits écosystèmes humides ou des terrains marécageux où l'on peut voir le michay, le calafate, et le maitén.
Las zones les plus découvertes se caractérisent par des pâturages durs, des coiróns (festuca gracillima) et des arbustes épineux à feuilles très petites comme le neneo (mulinum spinosum), le chuquiraga, l'adesmia et l'ephedra, tous capables de survivre dans des conditions semi-désertiques, à basse température et sous des vents importants constants.

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