Richard Rogers - Définition

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Principales réalisations

Le bâtiment qui le rend célèbre, conçu avec Renzo Piano, est le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou à Paris, construit entre 1972 et 1978. Peu après, construit entre 1979 et 1984, le Lloyd’s Building à Londres est le siège de la Lloyd's of London.

Dans les années 1990, il achève l'Institut de recherche et coordination acoustique/musique (1990, en collaboration avec Renzo Piano), le Reuters Data Centre de Londres (1992), la Cour européenne des droits de l'homme à Strasbourg (1994), le Palais de justice de Bordeaux (1997), et, pour finir le siècle, en 1999, le Dôme du millénaire à Londres.

Étage supérieur du terminal 4 de l'Aéroport international de Madrid-Barajas, destiné aux enregistrements. L'étage inférieur est destiné aux arrivées.

L'achèvement du Senedd, nouveau bâtiment de l'Assemblée nationale de Galles à Cardiff (2003-2006) est mené en parallèle avec la construction du terminal 4 de l'Aéroport international de Madrid-Barajas (2005) et celle, achevée en 2006, du Palais de justice d'Anvers. La transformation des Arènes de Barcelone en centre commercial devrait être fini en 2009.*

L'Hotel Hesperia Tower à L'Hospitalet de Llobregat près de Barcelone en Espagne.

De 2008 à 2009, Richard Rogers est à la tête d'une équipe pluridisciplinaire avec laquelle il participe à la consultation sur le Grand-Paris lancée par le président de la République Nicolas Sarkozy et intitulée « Le Grand Pari(s) de l'agglomération parisienne ».

En 2011, le 122 Leadenhall, surnommé la « râpe à fromage » en raison de sa forme prismatique, devrait compléter le skyline de Londres en devenant le plus haut gratte-ciel de la ville. Sir Rogers conçoit aussi le 175 Greenwich Street, l'une des tours érigées sur l'emplacement des twin towers du World Trade Center et dont l'achêvement est aussi prévu pour 2011.

Grandes lignes de l'architecture de Richard Rogers

Une notion chère à Rogers est celle de la pluridisciplinarité de ses équipes. Dès ses débuts, il s'entoure d'une "Design Community", notion qui le suit depuis lors : ce fut tout d'abord la "Team 4", puis la "Richard Rogers partnership" et enfin la "Rogers Stirk Harbout & partners". Ces "partnership" sont composés essentiellement d'architectes (Laurie Abott, John Young...) et d'ingénieurs (Peter Rice ingénieur structures, Tom Baker thermicien...). De plus, fidèle à cette philosophie de partage des idées, il n'hésite pas à glaner les conseils auprès d'intervenants extérieurs.

On peut facilement dégager les principes de base du travail de Rogers en suivant les thèmes de l'exposition "Richard Rogers + architectes" au Centre Pompidou (novembre 2007 - mars 2008) :

  • la lisibilité : une lisibilité totale de la construction qui est pensée comme une machine performante mise à nue. Les formes des bâtiments sont étudiées de façon à exprimer clairement les activités qui s'y déroulent. Le Lloyd’s Building à Londres en est une bonne illustration : marché d'assurances composé de "syndicates" indépendants, le bâtiment central relié à ses satellites exprime parfaitement son dynamisme, sa flexibilité et son unité "dans la diversité".
  • la transparence : actrice de la lisibilité par sa transparence, elle est indispensable à Richard Rogers. L'immeuble de la Channel 4 dont les espaces sont entièrement transparents contribuent à l'inclusion du bâtiment au sein du milieu urbain (jeu de reflets par exemple) et symbolisent aussi la communication avec la population entretenue par une chaîne du service public.
  • le rapport à la personne, l'espace public : Richard Rogers s'est toujours attaché à relier ses constructions non seulement à leurs milieux urbains, mais aussi aux activités sociales périphériques et à la vie au sein des espaces publics. Prenons le Centre Pompidou et sa "piazza" qui encourage rencontres et "diversité sociale", spectacles, animations...
  • l'environnement : le partnership a mis au centre de ses préoccupations la question écologique. La protection de l'environnement passe par des systèmes de récupération des eaux, de production d'énergies renouvelables (solaire par exemple), par l'installation d'une ventilation naturelle et de chaudières biomasse. Le Palais de Justice de Bordeaux incarne parfaitement bien ses principes : utilisation du bois et de la lumière naturelle, ventilation naturelle... Soulignons aussi que l'utilisation du bois ne constitue pas seulement symbole "naïf" de la nature, mais aussi un attachement à la région : en effet pour ce projet les équipes ont étroitement collaboré avec les savoirs-faire locaux ("penser global/agir local") ; les "cônes" abritant les sales d'audience étant le fait d'artisans tonneliers.
  • l'urbanisme : dans la théorie comme dans la pratique, Richard Rogers est profondément "urbaniste". Le projet "London as it could be" lui a donné toute la possibilité de mettre en œuvre tout son intérêt pour l'organisation du milieu urbain. Notons que pour ce projet, l'agence a favorisé et revalorisé les espaces publics et sociaux.
  • la légèreté : c'est avant tout la pluridisciplinarité de l'équipe de Rogers qui a permis à l'architecte de s'étendre au domaine de la "légèreté" (dômes géodésiques par exemple). Structures suspendues et couvertures flottantes ont été utilisées dans la construction de l'usine de Fleetguard (1979-1981). Plus récemment, le dôme Millenium (1996-1999) a nécessité autant de prouesses techniques que de connaissances architecturales : des mâts en acier soutiennent une enveloppe de 100 000 m2.
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