SOS Éducation | |
Contexte général | |
Zone d’influence | France |
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Fiche d’identité | |
Fondateur | Sylvain Marbach et Domitille Létondo |
Forme juridique | Loi de 1901 |
Fondation | 8 novembre 2001 |
Siège central | 120, boulevard Raspail, 75006 Paris |
Président(e) | Claire Polin |
Secrétaire général(e) | Isabelle Hannart |
Membres | 80 000 adhérents revendiqués |
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SOS Éducation est une association qui milite pour une réforme du système éducatif français et défend des positions comme la suppression du collège unique ou le retour à la méthode syllabique d'apprentissage de la lecture. L'association, créée en novembre 2001 à l'initiative d'un groupe de parents d'élèves, revendiquait en janvier 2007 65 000 membres et 220 000 sympathisants.
Opposée à la méthode globale et à ce qu'elle appelle le « pédagogisme », elle défend le retour à des méthodes d'enseignement traditionnelles. Elle avance avoir « obtenu que Dominique de Villepin légalise l'apprentissage d'un métier dès 14 ans, le 7 novembre 2005 et que Gilles de Robien édicte une circulaire interdisant la méthode globale de lecture et ses dérivés » dans les écoles primaires le 3 janvier 2006.
Elle milite pour le rétablissement d'un examen d'entrée en sixième, la suppression du collège unique, la suppression de la loi Jospin de 1989 qui, selon elle, empêche les redoublements, la restauration d'exigences « décentes » aux examens et au baccalauréat, le rétablissement de vrais cours de morale et de civisme et la limitation du pouvoir des syndicats d'enseignants.
L'association est parfois considérée comme « ultralibérale » ou« conservatrice »ce qu'elle réfute, se présentant comme apolitique.
D'après son journal, elle dispose à l'Assemblée nationale du soutien d'une vingtaine de députés UMP qui auraient signé un engagement sur l'honneur à faire voter au cours de la législature à venir au moins six des sept réformes principales qu'elle défend.
SOS Éducation a été très médiatisée en octobre et novembre 2006, suite à une campagne d'annonces qu'elle a publiées dans la presse invitant les parents d'élèves de CP à vérifier le manuel de lecture de leur enfant, à la suite de l'interdiction de la méthode globale par Gilles de Robien, et à contacter l'association pour avoir des informations sur la nature de la méthode pratiquée (globale, semi-globale ou syllabique). Plusieurs syndicats enseignants ainsi que les principales associations de parents d'élèves ont dénoncé cette action, accusant SOS Éducation d'inciter à la délation et d'instrumentaliser ce débat à des fins idéologiques politiciennes.
Suite à sa campagne classant les manuels Nathan et Bordas parmi « les pires manuels scolaires », un procès à l'encontre des dirigeants de SOS Éducation pour diffamation, faux et usage de faux a été lancé. Le tribunal a débouté Nathan et Bordas de l'intégralité de leurs demandes le 22 janvier 2008 dans le volet diffamation. Concernant l'accusation de délit de faux et usage de faux, le ministère public a requis le non-lieu le 17 janvier 2008, confirmé par le juge d'instruction le 15 avril 2008.
En 2005, l'association a protesté contre un sujet du baccalauréat SVT traitant, à l'occasion des 30 ans de la loi Veil, de l'interruption volontaire de grossesse et faisant selon l'association une apologie de l'IVG.
Le quotidien Le Figaro a publié le 28 juillet 2007 une tribune du porte-parole de l'association, Vincent Laarman, intitulée « Monsieur Darcos, pourquoi avez-vous reculé ? » suite à l'autorisation de diffuser dans les collèges et lycées le film 4 mois, 3 semaines, 2 jours. Ce film évoquant un avortement en Roumanie sous Ceauşescu a reçu la palme d'or au 60e festival de Cannes.
L'association est à l'origine d'une campagne d'information des directeurs d'école, enseignants et parents visant à dénoncer l'exposition « Zizi sexuel », illustrée par le personnage de Titeuf à la Cité des sciences.