Sievert - Définition

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Dose reçue et signes cliniques

Les signes cliniques sont observés pour des irradiations massives, reçues sur une période très courte.

  • 20 Sv - Pour une dose supérieure à 40 Sv : On observe un syndrome nerveux avec convulsions, coma et mort instantanée.

Toutefois, ces accidents étant extrêmement rares, les descriptions cliniques ne peuvent être établies totalement par l'épidémiologie.

  • 10 Sv - Pour une dose supérieure à 8 Sv : On observe un syndrome gastrointestinal avec diarrhées aiguës, hémorragie digestive menant à la mort. La mort est pratiquement certaine pour des doses supérieures à 10 Sv.
  • 5 Sv - On définit l'irradiation aiguë globale comme étant la dose tuant 50 % des sujets exposés au rayonnement ionisant. Cette valeur admet un intervalle de 3 à 4,5 Sv. Elle est accompagnée d'un syndrome hématologique s'étalant sur une trentaine de jours. Aucun traitement n'est administré.
  • 2 Sv - Pour une dose de 2 à 4 Sv : on observe en pratique clinique un syndrome hématopoïétique. Les populations de lymphocytes et globules blancs diminuent considérablement. On parle de lymphopénie, leucopénie et l'irradiation peut mener à une anémie (carence en globules rouges).
  • 1 Sv - L'homme présente des signes cliniques dus aux irradiations à partir d'une dose unique équivalente à 1000 mSv (soit 1 Sv), dénommé le « mal des rayons ». L'individu est alors systématiquement hospitalisé.
  • 0.5 Sv - L'observation des nettoyeurs de Tchernobyl a révélé une morbidité (mortalité?) anormalement élevée sans signe clinique spécifiquement liés à l'irradiation, suggérant un syndrome immunodéficitaire radioinduit. Le risque de mortalité s'élève de 14% par sievert dans les 30 années suivant la radio-exposition avec un seuil de 0,5 Sv.
  • 0.1 Sv : l'étude des victimes de Hiroshima et Nagasaki n'a pas révélé de risque statistiquement significatif de cancers pour des doses aux organes inférieures à 100 mSv. Au-dessus, on estime que le risque de développer un cancer mortel pour ce type d'irradiation (en une exposition uniforme de très courte durée) est de 5 x 10-2 par Sv.

Pour des doses inférieures, et pour des doses cumulées reçues sur des durées longues, il n'y a pas d'effet déterministe observé. « le terme "faible" dose définit toute dose pour laquelle un effet biologique ne peut être décelé en raison des limites de sensibilité des techniques actuellement disponibles. Des seuils de sensibilité de 2cGy pour la détection d’une augmentation de la fréquence d’aberrations chromosomiques et de 20cGy pour celle du risque de cancer ont été retenus au coût d’une analyse extensive de cas et ce par plusieurs équipes. » En revanche, de nombreuses études montrent que des faibles expositions (inférieures à 0.1 Sv) stimulent les mécanismes protecteurs des cellules, et ont de ce fait un effet globalement bénéfique.

L'irradiation excessive est révélée par la présence de prodromes comme la nausée, la diarrhée, un sentiment de fatigue et de malaise. Par ailleurs, il a été observé que la déplétion lymphocytaire résultant de l'exposition à un rayonnement ionisant était directement proportionnelle à la dose efficace. Lors d'une probable irradiation chez un sujet, on effectue alors deux prises de sang à trois heures d'intervalle pour évaluer les éventuelles variations de la population lymphocytaire.

L'irradiation a également un effet stochastique : elle provoque une augmentation du risque de cancer, fonction de la dose reçue. Cet effet peut être détecté statistiquement.

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